Dimanche 31 décembre - Marc (parcouru: 18 MN durée: 4 h)
Premier petit déjeuner en bateau et mes amis m'offrent un super journal de bord qui va nous permettre chaque jour d'y compiler nos souvenirs de cette navigation.
Mais je ne sais pas qui a prononcé les mots interdits à bord... mais ce fût tout de même une journée riche en émotions ...!
Tout débuta pourtant sous les meilleurs hospices, petit rayon de soleil, petites courses au marché couvert où une charmante antillaise m'a offert des trucs à sucer ! petits fruits gourmands à écorce verte.
Une fois prêts, Luc nous accompagne jusqu'à la station gasoil et repars en annexe après avoir hélé quelques rastas qui naviguaient par là.
Nous quittons le cul de sac Marin et sortis du chenal, nous hissons la grand voile
Curieusement, je trouve la barre plutôt ferme, mais bon, on reprend notre cap, direction le rocher du Diamant.
Evidemment que quelque chose clochait, car avec 16 à 18 noeuds de vent, notre allure était faible avec 4 nds de vitesse.
Un peu plus loin, après un virement de bord, force est de constater que la barre ne permet plus de virer vers babord. Je jette un oeil vers l'arrière du bateau et vois une silhouette dans l'eau. Je crois tout d'abord à un poisson ou un dauphin. Mais hélas non, il s'agit d'une grosse corde hyper tendue par des flotteurs en bouteilles plastiques !
On se met face au vent et Marie Sparow, opinel aux dents, sanglée d'une haussière, plonge dans les flots hostiles avec tuba et masque. Verdict ! L'hélice est entourée de bouts. Re-plongée, un coup de scie opinel et la corde tendue dégage. Mango II s'en trouve allégé. Deuxième plongée, deuxième coup de couteau, la sirène est sans pitié et ressort triomphale avec un bouquet qu'elle rejette au loin.

Ouf ! nous sommes soulagés, nous reprenons notre cap et filons dans la passe des fous en longeant le rocher du Diamant. Nous sommes tous en admiration devant ce gros cailloux pour lequel les anglais avaient chèrement disputé l'appartenance aux Français en y placant une garnison d'une centaine d'hommes et de canons. Comme toutes les forteresses, c'est la pénurie d'eau et de nourriture qui eut raison d'eux !


Ouf ! nous sommes soulagés, nous reprenons notre cap et filons dans la passe des fous en longeant le rocher du Diamant. Nous sommes tous en admiration devant ce gros cailloux pour lequel les anglais avaient chèrement disputé l'appartenance aux Français en y placant une garnison d'une centaine d'hommes et de canons. Comme toutes les forteresses, c'est la pénurie d'eau et de nourriture qui eut raison d'eux !
Nous passons le cap de la pointe du Diamant, filons vers le nord à un bon mile de la côte dont je me méfie, car il y a des courants assez forts. Soudain, le ciel devient très gris foncé et nous prenons un gros coup de vent. Un bon grain comme les Antilles savent les créer. Vent fort supérieur à 30 nds, vagues fortes 2 à 3 mètres déferlantes.
Nous prenons de suite deux ris et enroulons d'abord le foc de 2/3, puis le retirons totalement.

Nous rejoignons finalement l'anse chaudière sous la pluie toujours forte au poste de barre nous sommes trempés et gelés.
Nous mangeons, chose plutôt rare aux Antilles à l'intérieure ! Mais le soleil revient et tout le monde semble heureux d'être là !
Après le repas, Marie et moi plongeons avec masque et tuba pour vérifier l'ancrage.
Re zut ! L'ancre est fichée sous une roche.
Je plonge au fond, heureusement j'arrive à atteindre l'ancre, mais même en tirant dessus, je n'arrive pas à la débloquer. Je vais chercher l'annexe et un parrebattage dans l'anneau duquel je passe un bout que je descends au fond de l'eau. Je le passe à l'arrière de l'ancre. Dans l'annexe j'accroche le bout et en tirant avec le moteur à fond, l'ancre est enfin décrochée.
Lolo qui était juste à côté, me dit "tient au fond de l'eau, il y a une paire de lunettes". On dirait des lunettes de vue. Je plonge pour voir ça. Je les récupère et en remontant me dit en moi-même "c'est curieux, on dirait presque les miennes !" Une fois hors de l'eau, il n'y a aucun doute, ce sont les miennes !!! Comment sont elles arrivées là ? Mystère...
Mais peut-être qu'un fourbe s'est glissé dans l'équipage. Le même qui peut-être faisait ce matin les incantations avec les mots interdits !!!
Pour comble, la bouteille de gaz tombe en rade. Heureusement vite remplacée et il y a du colombo au repas me souffle Didier !
Notre réveillon peut commencer !
Finalement, le menu commence par un apéro bien sûr. Au choix ti-punch évidemment, bière La Lorraine, ou encore rosé avec des chips de banane.
Le plat colombo de poulet est finalement excellent sauf Didier qui a trouvé ça dégueu !
Pas de fromage, pas de dessert. De mémoire d'homme, jamais on a vu réveillon aussi pitoyable, on s'est fait la bise à 19h heure locale et à 21 h45 tout le monde était au lit. On dirait un EHPAD en voyage organisé par le comité des fêtes de Novéant !
Bon certes, il y a eu tout de même à la place du dessert, la distribution des cadeaux.
Alors ? Denis a eu un merveilleux mug décoré d'un chat navigateur
Lolo : un appareil photo jetable
Marie Claire : une guirlande de neuf étoiles en origami
Didier : un beau taxi brousse martiniquais avec son coureur en poste arrière, rempli de rasta et le toit chargé de bordel et de chèvres
Dom : une cuillère en bois du pays
Steph : un pot de bébé avec nageant dans le canard wc, un capitaine stroumpf et qui est dans une tempête de neige lorsque l'on le secoue
Madeleine : un cadre artisanal fabriqué à Pommérieux avec des coquillages du crus de quand il y avait la mer (c'était il y a longtemps...)
Béa : un beau mug avec un chat (encore un !) qui a un bonnet jaune et un pompon rouge, avec un sexe tout rouge en forme de coeur
et votre serviteur : une carte Mac Giver avec 82 outils intégrés dont une tronçonneuse (si si) tout ça format carte bancaire !
J'ai oublié la séance tatouage. Nous voilà tous affublés, sur nos corps musclés et bronzés, de poulpe, tête de pirate, hypocampes, poissons, tortue et même `Denis d'une ridicule sirène !
Je fait part de mon réveil au son de la cloche du village d'Arlet ; globalement les nuits sont encore "saccadées" : incongruité versus normalité de l'acclimatation.
La matinée est consacrée à une sortie PMT sur un spot choisi par nos hôtes. C'est une première pour moi et je me laisse guider par Marie et Marc dans la découverte des fonds marins (marmites, murène, coraux, oursins et des milliers de poissons aux couleurs variées tous plus agiles les uns que les autres à se dérober à nos regards).
Denis et Steph découvrent eux aussi ; l'émerveillement se lit sur tous les visages.
Ce sera ensuite au tour de Didier et Béa de faire cette même expérience.
Certains feront feront en prime une virée sur la plage, chasseurs de coquillages et autres coraux ; chasse fructueuses !
Une sieste ayant bien revigoré la petite troupe, nous avons retrouvé Lili, Lulu et David à Arlet pour un verre sur la plage.
La visite aux tortues est vite abandonnée à la vue des nombreux tubas qui dépassent de l'eau. Marc, Marie et Steph prennent leur verre les pieds... que dis je, le c... dans l'eau avec Lili, pétillante, infatigable !
Marc, d'un commun accord avec lui même, décide que le retour se fera en un seul voyage sur l'annexe qui est prévue pour 6 ! A neuf, l'eau est proche ! Quelques vagues passent un peu par dessus bord, mouillant avec "délice" nos popotins rapprochés.
La nuit tombe, notre catamaran nous attend : il est l'heure de la douche/bain. Pour la première fois, chacun se savonne et pique une tête pour rejoindre l'autre bord : délice de nager nus dans cette douce mer.

Nous l'avons bien mérité : un apéro s'organise à l'avant du catamaran. La soirée s'annonce douce sous les étoiles qui s'allument dans le ciel ; la pleine lune nous éclairera toute la soirée.
L'apéritif qui se prolonge dans une ambiance si douce et sereine, incite Marc à nous lire un texte qu'il a préparé à notre attention. Les gorges se serrent, quelques larmes coulent, l'émotion est au rendez vous d'une lecture sur le thème de l'amitié, celle qui nous lie de façon évidente et certaine.
La joie aussi est au rendez vous, les verres de rhum continuent de circuler allègrement pendant que Steph nous prépare de la dorade : miam !
Les gorges se délient et les chansonnettes montent vers les étoiles.
Du coup, inspirés, nous offrons à Marc une chanson , création de Dom (quoiqu'il en dise). Marc est aux anges - enfin je crois - cela rajouté aux jumelles offertes le matin, nous voyons un homme heureux.
Du coup, inspirés, nous offrons à Marc une chanson , création de Dom (quoiqu'il en dise). Marc est aux anges - enfin je crois - cela rajouté aux jumelles offertes le matin, nous voyons un homme heureux.
Après notre délicieux repas, la fête continue.
La soirée du réveillon hier ayant été écourtée, nous la vivons avec une journée de retard et une intensité décuplée: on danse, on chante, on boit, beaucoup de gaité pour finir cette soirée.
Endormis aussitôt la tête posée sur l'oreiller.
La soirée du réveillon hier ayant été écourtée, nous la vivons avec une journée de retard et une intensité décuplée: on danse, on chante, on boit, beaucoup de gaité pour finir cette soirée.
Endormis aussitôt la tête posée sur l'oreiller.
DELICIEUX MOMENTS
Mardi 2 janvier - Marie (5 MN - 1H15)
Réveil très matinal avant le lever du soleil. La lune est toujours la, énorme et lumineuse à nous regarder de son gros oeil. Il fait déjà bon. Avec quelque uns qui m'ont rejoint, nous profitons de l'eau par un tour de Lagoon en tenue d'Eve, d'Adam. Plaisirs simples.
Petit dej habituel, puis la musique résone, grâce à notre DJ local Denis "Joyeux anniversaire" Cela devient un rituel matinal ! Encore un cadeau pour Marc : un golelet doseur pour les ti punch et un gros paquet de pailles multicoles géantes !
Marc fait ensuite deux voyages pour déposer tout l'équipage sur le spot d'observation le long de la côte rocheuse. C'est toujours aussi magique. Je ne résiste pas au plaisir d'une petite liste des poissones et autres espèces rencontrés : perooquet feu - marignan soldat - murène - anguille serpent - trembleur - gorette jaune - mombin (rouge) - castagnolles - sergent major - demoiselle bleue - oursin diadème et blanc - coreau cerveaux - gorgone - éponges vases, tubes, massives, encroutantes, blanche, rouge... Magnifique sous le soleil ! Nous sommes tous sous le charme.
Par contre, il faut ensuite remonter dans l'annexe. C'est une autre paire de manche. Les styles sont différents, mais ce qui est sur c'est que les jambes ne sont jamais assez longues et les culs sont toujours trop lourds ! Entre ceux qui tirent et ceux qui poussent, chacun trouve sa place.
Lolo et moi avons trouvé la solution, nous rentrons à la nage. L'eau est toujours trouble mais nous observons tout de même des anguilles serpents à taches dorées de différents tons.
A 9 h 30 nous levons l'ancre pour une courte navigation de 5 MN en direction de l'anse noire. Je suis à la barre et c'est un plaisir. La mer est belle, le vent à 10/15 nds, nous voguons gentiment.
Avant 11 h nous jetons l'ancre à l'entrée est de l'anse. Il n'y a que quelques bateaux au mouillage dont un cata d'une asso "dentaire".
La baie est sauvage avec ses deux rives couvertes de végétation descendant jusqu'aux petites falaises de roches sombres. Au fond, une plage de sable noir, un ponton, quelques habitations que l'on devine, des palmiers. En arrière plan un étagement de mornes verdoyants. Un petit paradis !
Baignade puis ARS (apéro, repas, sieste) Salade de lentille, poulet boucané.
L'après midi Lolo et Dom nagent en PMT pour découvrir les rives et les poissons qui les habitent. Ils vont jusqu'à la plage d'à côté de sable blanc : l'anse Dufour.
Le reste de l'équipage saute dans l'annexe, s'amarre au ponton et part à la chasse aux géocaches. En effet, une earth nous fait découvrir les particularités géologiques de ces deux anses : l'une de sable blanc, l'autre de sable noir, séparées d'une langue de coulée volcanique.

Nous serons interrompus dans notre élan par une charmante martiniquaise qui propose sa production de glace/sorbet du jour. Nous nous régalons au choix de noix coco, goyave ou/et fruits de la passion. Quelle bonne surprise !

Nous reprenons la chasse et délogeons une boite après une petite ballade sur le cap entre les deux anses. Denis y fera un échange de TB et moi j'y déposerai un TP "l'ours navigateur" créé pour l'occasion.

Au retour Steph nous concocte une délicieuse boisson à base de vanille, citron et eau fraiche. Nous nous en régalons tous avec nos longues pailles, toutes plongées dans la même carafe.
Nous apprécions le gratin de cristofines et saucisses cuisiné par Béa.
La lune se lève, tout est calme. Après quelques morceaux de musique (Agnes Obel, Mélody Gardo...) rhum pour certains, pisse mémère pour d'autres, chacun regagne sa cabine.
pour terminer, ma poésie du matin :
"Petit jour,
Mango tire sur sa chaine
Impatient de retrouver la folie du vent dans ses voiles
Il berce encore doucement l'équipage endormi.
Début d'une nouvelle journée pleine de promesses"
Mercredi 3 janvier - Béa (18 mn - 3h30)
Petit à petit, comme tous les matins, on se lève au levé du jour, bercés par les flots très doux ce matin.
La mer est très calme, peu de bateaux à l'horizon. C'est peur être la raison pour laquelle les tortues se montrent particulièrement à l'aube et ne cessent de nous ravir. Quelques pélicans font du raz de mer à proximité de notre embarcation. Les plus matinaux ont déjà été faire quelques brasses autour de Mango II et une séance d'aquajogging.
Un happy birthday est chantonné et le cadeau du jour apparait : une superbe serviette de de plage décorée d'un phare !

Après le petit déjeuner, temps calme, lecture pour les uns, contacts avec les proches pour les autres et baignade PMT pour la petite dernière.
Après le petit déjeuner, temps calme, lecture pour les uns, contacts avec les proches pour les autres et baignade PMT pour la petite dernière.
Puis on prend le cap, direction Saint Pierre situé à 18 MN soit environ 32 kilomètres, 3 h30 de navigation.
La levée de l'ancre se fait rapidement. Le captain'60 est à la barre au démarrage, puis Dom prend le relais. La pluie nous accompagne, mais le paysage, l'ambiance si particulière par temps de grains sont tout aussi merveilleux.
En navigation, tout le monde vaque à ses occupations : bracelet brésilien pour Madeleine ; Marie écrit sa page de journal, ;Denis est plongé dans sa liseuse ; Steph alterne admiration du paysage et lecture ; Marc filme, parle... songe... et pêche à la traine avec Didier ; Lolo surveille son son captaine, inspecte et regarde cet horizon magnifique. Dom est imperturbable à la barre au vent et à la pluie.
La côte approche petit à petit et tous sur la plage avant, admirent ce paysage si pittoresque.
Chaque mille parcouru, une nouvelle sensation, une nouvelle émotion. Quel bonheur ! Merci Marc.
Youpi !!! l'heure de l'apéro -rhum et bière- est arrivée. Du coup tout le monde s'agite. Pendant les dernières manoeuvres, des petites mains se sont affairées à la confection d'une salade taboulé, relevé de fruits de la passion et citron. Un vrai délice.
Comme l'annonce Denis, pour certains le ventre tire les paupières vers le bas, tandis que d'autres préfèrent quelques brasses. Le virus "chamalow" se propage !
Tout le long de la journée, nous surveillons le capuchon de nuages sur la Pelée et par chance, elle apparait parfois décoiffée.
Puis le captain'60 nous propose d'aller visiter St Pierre. Ainsi, nous nous chargeons sur l'annexe après avoir vidé une cruche de citronnade préparée par Steph.
Chacun à son rythme et ses envies se promène dans cette ville, ancienne capitale détruite totalement en 1902 lors de d'une éruption de la Pelée qui fit 30 000 morts et 2 rescapés dont un prisonnier protégé par son cachot.
Chacun à son rythme et ses envies se promène dans cette ville, ancienne capitale détruite totalement en 1902 lors de d'une éruption de la Pelée qui fit 30 000 morts et 2 rescapés dont un prisonnier protégé par son cachot.
Une petite boite géocache sera débusquée près de la cathédrale.
Nous découvrons ensemble un parc magnifique situé à l'arrière de la cathédrale en cours de rénovation. Que de beaux, immenses spécimens : caoutchouc, philodendron... et au fond, dans un petit bosquet, quelques colibris. Dommage que la luminosité ne nous permette pas de contempler ces petits êtres inconnus chez nous. Le saviez vous ? les colibris sont les seuls oiseaux à voler en marche arrière et sont les champions du monde du vol stationnaire. C'est sans doute le plus beau et le plus petit des oiseaux du monde.
Nous ne pouvons quitter la terre ferme sans aller déguster une bonne bière La Lorraine à la terrasse d'un petit café. Nous constatons que le tourisme est là mais très dilué.
Nous découvrons ensemble un parc magnifique situé à l'arrière de la cathédrale en cours de rénovation. Que de beaux, immenses spécimens : caoutchouc, philodendron... et au fond, dans un petit bosquet, quelques colibris. Dommage que la luminosité ne nous permette pas de contempler ces petits êtres inconnus chez nous. Le saviez vous ? les colibris sont les seuls oiseaux à voler en marche arrière et sont les champions du monde du vol stationnaire. C'est sans doute le plus beau et le plus petit des oiseaux du monde.
Nous ne pouvons quitter la terre ferme sans aller déguster une bonne bière La Lorraine à la terrasse d'un petit café. Nous constatons que le tourisme est là mais très dilué.
Bientôt le soleil va se coucher. Il n'est pas encore 18 h mais il est prudent de rejoindre l'annexe et notre embarcation.
Ce soir, c'est Dom aidé de sa douce, qui s'affaire au fourneau pour nous confectionner une omelette/tortilla délicieuse.
Puis une petite musique nous accompagne dans nos songes.
Chacun s'installe, se détend, se décontracte à la seule lumière du petit bourg de St Pierre.
Chacun s'installe, se détend, se décontracte à la seule lumière du petit bourg de St Pierre.
Puis on regagne nos couches, sans bruit. Bonne nuit moussaillons !
"La vie sur l'eau
Douceur des Antilles
Météo changeante
Grain, arc en ciel, soleil
Vagues creusées, tapis ondulant
La vie est belle"
"5h, les coqs se répondent dans la nuit de Saint Pierre
6h, premières lueurs
Le marché s'éveille doucement
fraicheur d'une petite pluie
premières brasses dans l'eau tiède
premier thé
Commencement d'un nouveau jour"poésie de Marie-Claire
Jeudi 4 janvier - Steph
Comme chaque jour, matin matutinal avant le lever du soleil. Mais aujourd'hui le degré manquant (24) dissuade les adeptes de "ronde du bain autour de Mongo".
Cette journée demande un peu d'organisation et ça debreed au petit dej !
C'est vrai que depuis quelques jours, la douce torpeur de la mer et des tropiques nous ont fait oublier le timing quotidien des terriens.
Comme les vivres viennent à manquer et qu'il n'est pas encore question de tirer au sort qui sera mangé le premier, Marie fait la liste des courses.
A l'unanimité, il manque surtout du citron pour les ti punch...
Alors que Dom beurre les tartines, tient ?! mais quel est cet air de scotich ?
Happy birthday bien sur ! on commence à connaître la chanson mais jamais la danse ! Denis en a téléchargé plus de 300, nous voilà beaux... Notre sextuagénaire a l'air heureux, il feuillette son beau livre de la mer plus de vieilles cartes et de destinations futures...
Mais bon, c'est l'heure du rendez vous au club de plongée. Ah oui, j'ai oublié de dire que les bébés marins ont un baptème aujourd'hui. Enfin, ceux qui n'ont pas eu d'otite quand ils étaient petits : Madeleine, Béa et moi.
Et puis, nous accompagnent les grands de la classe de niveau 1, ils plongent à 20 mètres de fond pendant une heure et nous les maternelles ce sera 20 minutes à 3,5 mètres.
En fait on doit tester si on aime ça, la plongée sous marine ; surtout la respiration et la pression dans les oreilles. Si tu as la chance de ces deux tickets gagnants, alors la tu peux espérer descendre au pays des merveilles...
Thierry notre moniteur est plutot bon maitre : il met en confiance avec ses explications en langue des signes sous marins et te fout pas la pression (ah ! ah ! jeu de mot. Bien sur, qu'il s'occupe des bouteilles). A propos de bouteilles, encore heureux qu'Edwige est la. Une bonne jurassienne taillée dans dans le roc qui va porter le paquetage pour nous les filles.
On est nombreux dans le bateau qui se dirige vers la pointe du "prêcheur". On dit qu'ici un arbre, vieux de plusieurs siècles a résisté aux éruptions de la Pelée et aux nombreuses tempêtes. Il est le gardien du jardin merveilleux de la mer. Quel spot nous attend !
On est nombreux dans le bateau qui se dirige vers la pointe du "prêcheur". On dit qu'ici un arbre, vieux de plusieurs siècles a résisté aux éruptions de la Pelée et aux nombreuses tempêtes. Il est le gardien du jardin merveilleux de la mer. Quel spot nous attend !
Les baptisés sont maternés un par un par Yvan et Thierry ; lente descente vers les profondeurs aux creux des rochers habillés de mille espèces vivantes qui dansent sans cesse au rythme de l'eau. On s'invite à ce bal ; timide d'abord dans les bouquets de hautes herbes ou butinent des petits poissons jaunes la bouche en cul de poule. Puis Thierry et Yvan nous dirige vers les fonds de sables où se faufilent les plus peureux des hommes poissons.
Nous n'aurons pas la chance de voir la murène, car les fonds sont trop chargés de sable en suspension, mais toucherons les grandes éponges et bien d'autres "êtres marins" que l'on sait maintenant inoffensifs pour nos futures balades sous marines.
Le temps sous l'eau passe trop vite et voilà déjà l'heure du retour. Tout le monde est heureux sur ce bateau. Les jurassiens reprennent le boulot la semaine prochaine. Nous, les privilégiés du "Mango Marco", beaucoup d'endroits merveilleux nous attendent. Maintenant que nous savons régler nos masques et cracher correctement pour limiter la buée, nous allons pouvoir profiter un maximum. Trop merci Marc !!
De retour en terre ferme nous retrouvons Didier, Denis, Lolo et Dom qui sont partis affronter le "huit à huit" pour remettre à flot notre "maison navire".
Une ballade ensemble au marché coloré de Saint Pierre nous mène tout droit (allez savoir pourquoi) chez Marie-claire. Petit resto à l'étage des halles qui propose des acras (beignets de morue). Finalement, la troupe s'installera à table pour engloutir une belle assiette de écrevisses (ou grillées ou sautées) sauf Denis qui nous a fait attendre de manger pendant une heure, le temps nécessaire à la cuisson de son cabri...
Le ventre plein et la tête encore emplie de monde marin, c'est l'heure de la traditionnelle sieste alors que le soleil est à son zénith. J'aime être bercée par ce bateau à tel point que sur terre, je ressens encore le doux tangage.
Un bon bain de mer pour remettre tout le monde en vie, et nous voilà partis à quelques uns dire un bonjour à la "bonne mère" qui veille sur notre bateau depuis que nous avons accosté dans cette baie de Saint Pierre.
Ce sont nos premiers contacts avec la "nature vierge" sur les hauteurs de la ville. Le coucher de soleil invite à la langueur et de retour d'une géocache (qui a bien faillit couter la perte d'un sac à dos de l'équipe) Marc récite un poème dont il va maintenant nous livrer la douceur du soir.
A toi Marc !
Soleil couchant
Les ajoncs éclatants parure de granit
Dorent l'âpre sommet que le couchant allume
Au loin visible encore par sa barre d'écume
La mer sans fin commence où la terre finit
A mes pied c'est la nuit, le silence, le nid se tait
L'homme est rentré sous le chaume qui fûme
Saul l'Angélus du soir ébranlé dans la brume
A la vaste rumeur de l'océan s'unit.
Alors comme du fond d'un abîme, des sentiers, des landes, des ravines
Montent les voix lointaines de pâtres attardés ramenant le bétail
L'horizon tout entier s'enveloppe d'ombre
et le soleil mourant sur un ciel riche et sombre
Ferme les rayons d'or de son rouge éventail
José Maria de Hérédia
Vendredi 5 janvier - Didier
Comme d'habitude, c'est sur les coups de 6h-6h30 que nous émergeons. Les amis s'activent déjà ! café, thé, petites tartines, une triple pour Denis : beurre, beurre de cacahuètes et miel ! Eh oui, la mer ça creuse !
Notre air préféré pour la croisière retentit : Happy Birthday à la cornemuse, ou était ce hier, je ne sais plus. Marc déballe fébrilement le paquet, le vernis colle encore. Le voilà émerveillé : un géocoin spécial anniversaire. Non non, il n'ira pas dans une cache, il est trop beau!!
Nous avons commandé le taxi pour 9h, mais il nous faut avant acheter un casse croute pour midi et des bouteilles d'eau car aujourd'hui nous affrontons la Pelée, la montagne mythique de la Martinique !
Tu vas à la Martinique, tu vois pas la montagne, t'as loupé ton voyage ! Et ben, moi je dis que c'est des conneries car j'ai abandonné et mon voyage est super !
C'est dur pour moi, Béa m'attend.
Le reste de la troupe, tels des cabris à longues queues, s'envole. Mais à environ 900 mètres d'altitude, demi tour. Je suis explosé et c'est en bas que l'on attendra le retour de nos vaillants explorateurs.
Seuls Denis et Steph (dite Fanny pour le taxiboy) atteindront le chinois 1395 m.
Fougères arbustives, fleurs rouges, blanches, carnivores, pour ceux qui sont intéressés, des guides sont à votre disposition sur la table des cartes.
Colibri bleu, oiseau siffleur, buses, si si c'est écrit sur le panneau.
Le drone lui aussi est de la partie et c'est une formidable photo de groupe qui clôt notre randonnée. Bravo à la grande Dame, respect.
Retour au bateau pour certains et courses souvenirs pour d'autres.
La nuit tombe brutalement et les verres sortent de leur placard, ainsi que les bouteilles, ti punch, planteur, blanc, plantain Spicy nous emmènent gentiment vers le délicieux repas préparé par Madeleine et Marie.
Chansons douces, décoction de plantes locales pour Steph et Béa (à consommer avec modération des deux mains)
On est bien
on a de la chance !
il est 21 h 30. bonne nuit
Samedi 6 janvier - Lolo (8 MN - 1h30)
Notre petite troupe de marins se réveille doucement en contemplant Saint Pierre qui s'anime. Nous sommes samedi et c'est jour de grand marché !... ça tombe bien car nous devons ce matin compléter l'approvisionnement du bord avant de reprendre la mer pour des contrées plus sauvages. Alors mieux vaut tenir que courir...
Tout le monde sur le pont et les tâches se répartissent : corvée d'eau tout d'abord pour refaire le plein des réservoirs du bateau, à noter que seulement 1/4 a été consommé depuis le départ, (sur les 600 l). Bravo les consignes sont respectées !... Tout compte fait le savon à l'eau de mer c'est le top ! Mais toutefois et à l'unanimité pour le brossage des dents et le café, on restera à l'eau douce...

Deux navettes en annexe chargée de bidons de 5 litres sont nécessaires et ça y est : l'eau douce est à bord.

Deux navettes en annexe chargée de bidons de 5 litres sont nécessaires et ça y est : l'eau douce est à bord.
Cette fois tout le monde descend à terre. Objectifs : le huit à huit pour les uns, le marché pour les autres, la pharmacie, car nous comptons une blessée à bord, Madeleine s'est en effet fracassé le gros orteil en descendant (un peu brutalement) dans l'annexe. Elle évitera de peu l'amputation et s'en tirera à bon compte avec un flacon d'hexomédine... ouf !
Après des tours et des détours dans le marché, chacun fait ses dernières emplettes : souvenirs en artisanal local, superbes madras chatoyants, paréos lumineux, épices et autres "redresse zizi"... Ah n'oublions pas les accras de morue et de crevettes pour l'apéro ! Confectionnés devant nous par des matrones locales. Ça sent bon et ça donne faim...
Ah j'oubliais : , notre captain' Marco et Denis sont allés faire les formalités de clearance en vue de notre passage en Dominique. Rien ne dit que nous pourrons.
Ah j'oubliais : , notre captain' Marco et Denis sont allés faire les formalités de clearance en vue de notre passage en Dominique. Rien ne dit que nous pourrons.
J'en étais à l'apéro, revenons aux choses sérieuses, et bien non, pas encore : la bouée jaune, on l'avait presque oubliée, qu'est ce qu'il y a en dessous ? Deux sculptures monumentales sous marines dont une sirène narguant les petits poissons du fond de la baie. Impressionnant et presque effrayant pour certains...
Chacun se remet de ses émotions en dégustant une pastèque, penchés au dessus du bastingage puis les acras et la salade du jour.
Sculptures sous la mer |
Puis, ça y est, nous levons l'ancre et quittons Saint Pierre pour voguer vers d'autres cieux. Nous filons bon train avec des pointes à plus de 10 nds (10,4).
Belle mer, bon vent et en 1h30 de navigation, nous arrivons à l'anse couleuvre.
Ouahou !... le côté sauvage de l'endroit nous impressionne : que c'est beau... des plages de sable noir bordées de cocotiers en encerclées par la forêt tropicale. Depuis ,notre bateau elle parait impénétrable... la nature à l'état brut (ou presque) en faisant exception de quelques baigneurs, randonneurs sur la plage, nous pourrions nous prendre pour des Robinsons...
Allez les filles sont les plus courageuses et sautent à l'au pour aller explorer la plage. La mer ici est bien agitée et de grandes vagues claquent sur la plage...
Steph et Madeleine en font les frais et atterrissent en roulé, boulé, coulé sur la plage,
quelques écorchures de plus... Madeleine dira que ce n'était pas sa journée !
quelques écorchures de plus... Madeleine dira que ce n'était pas sa journée !
L'expérience un peu houleuse nous incitera toutefois à la prudence, nous renonçons au barbecue sur la plage. Pas grave, les filles ont d'autres recettes pour le boudin créole...
Ce soir à l'apéro, Marc a droit à une petite chorale pour lui rappeler que, mais oui, c'est son anniversaire... Une petite cantate composée par notre Madeleine, que l'équipage attaque bravement en y mettant tout son coeur.
Au repas du soir après le traditionnel ti punch, boudin créole "bouilli", banane plantain et patates douces cuisinées par Steph et Béa.
La nuit est noire, nous sommes à mille lieux de toutes terres habitées : extinction des feux et nous pouvons admirer les étoiles dans le "tumulte" de la forêt tropicale et le claquement de la houle sur la plage.
Ambiance magique, seuls au monde...
Nous goutons tous cet instant d'éternité et chacun disparaît silencieusement dans sa cabine...
Bonne nuit les amis...
"Anse Couleuvre que tu es belle
Avec tes palmiers et tes arbres échevelés
Avec ton sable noir doux et chaud sous les pieds
Avec tes pélicans plongeants
Avec ta sauvagerie aussi
Quand la mer se fâche et déferle en vagues écumantes !
Sensations de début du monde"
Poésie Marie
Poésie Marie
Dimanche 7 janvier - Dom (38 MN 7h)
En ce dimanche d'Epiphanie, l'équipage commence à s'activer dans le cockpit. L'eau boue, le thé infuse et le café passe. Le Nutella, le beurre de cacahuètes et les confitures locales sont nos premiers bonheur du matin. Jour à peine levé, tout en nuances de gris avec quelques ondées passagères.
Au bout de ce petit bout de France, point de réseau. Quelques raclements de gorge et soudain "HAPPY BIRTHDAY, MARC"
Oh surprise ! Mais comment fait-il, y a un truc. Sa mère a du le faire petit bout par petit bout. Du 31 décembre au 21 février, ça en fait des petits bouts !
Heureusement, Marc est la tout entier et Béa, tout sourire, lui offre son cadeau. Un magnifique bol en faïence de Pornic à son prénom et un pot de chocolat noir à tartiner... hum...
Vaisselle, ablutions diverses. Les explorateurs sont sur le pont, embarquent sur le canot et gagnent la terre ferme, précédés de leur petite sirène à queue bleue (excuse moi Didier ! c'est la couleur des palmes). Après avoir passé la lame scélérate, ils mettent le canot en sécurité sur la plage. Ensuite, ils disparaissant, happés par la jungle...

Pendant ce temps, sur le bateau, Lolo se prépare à rejoindre la plage à la nage et le reste de l'équipage s'occupe chacun à sa manière.
Un peu plus tard, retour des "explorateurs", Denis, chef de mission nous fait son compte rendu :
"Profiter du calme entre deux vagues et l'annexe vient glisser sur le sable noir. Marie venue à la nage depuis le bateau nous file un coup de main pour hisser l'embarcation et la mettre à l'abri. L'appareil photo prêt à être dégainé, on s'enfile le long d'un petit sentier qui remonte le long d'un ruisseau.
La végétation luxuriante nous cache le ciel et c'est dans une douce et chaude ambiance verdâtre qu'on déboule au milieu de ruines !
Vieil établissement agricole abandonné depuis 1944... Aujourd'hui rongé par les mousses, fougères, arbres, des chaudières aux gueules béantes contribuent à donner à cet endroit un charme étrange.
Le sentier prend de la hauteur, de rares éclaircies dans la végétation nous ouvrent des fenêtres sur l'anse couleuvre où est amarré le Mango.
On s'époumone en vain pour attirer l'attention des copains. C'est Marc et son cri de Tarzan qui arrivera à établir le lien visuel ! On continue jusqu'à l'anse Lévrier à la recherche de la mygale. Juste quelques lézards qui se laissent prendre au piège des pixels du Nicon.
Retour au pas de course pour une vaine recherche de la géocache signalée dans le secteur. Et retour au bateau !"
Didier a des allures de Tabarly, le regard droit sur l'horizon. Steph en équilibre instable sur la méridienne.
Madeleine et Béa imperturbables et concentrées sur leur ouvrage. Denis passe et repasse l'I Pad sur la passerelle.
Lolo et moi contemplons cet océan de gris et de noirs qui vont du ciel jusqu'à la mer.
Grand huit pour tout le monde ! Certains vont se coucher. Le vent forcit avec des pointes à 30 noeuds. Splatch ! La vague scélérate arrive ! Douche gratuite dans le cockpit. Nous avons hâte d'être à couvert de la Dominique.
MCM (Marie et Marc) toujours aux manettes règnent en maître sur la passerelle, tels deux musiciens en parfaite harmonie.
Le temps se calme, lente remontée le long des côtes. La vision des forêts sinistrées nous fait mal. Nous remontons jusqu'à Saint Joseph ou nous allons mouiller pour la nuit. Il est 17h.
Bain pour presque tout le monde. Didier commet un EXPLOIT SPORTIF (2 x 200 mètres en PMT). Nous sommes tous fiers de lui, il aura droit à 4 ti punchs, un par 100 mètres)...
Apéro de rêve, repas de rêve !
Dans la nuit noire, une main céleste jette par dessus nos têtes des myriades d'étoiles. Nos têtes sont bien pleines des images et souvenirs de la journée :
- poissons volants
- pélicans à ventre bleu
- fou brun des Antilles
- frégates
poésies de Marie-Claire
"Passage entre les îles
Le rythme s'accélère
Mango se cabre et chevauche vaillement
Les montagnes changeantes
Volez poissons oiseaux étincellants !
L'équipage écrasé par la puissance de l'océan se tait"
"Ondée du matin,
Demi lune est encore là
Les coqs chantent
Ile Dominique désolée,
Baches bleues sur les maisons colorées
Tristesse
Montagnes aux jours couvertes de barbe naguère fleurie
Tristesse
Nous sommes de passage
Impuissants
Mais la vie reprend ces droits"
Lundi 8 janvier - Denis (32 MN 6h)
6h30 ! Réglé comme un coucou suisse qui aurait enfilé le costume d'un pélican bleu, l'équipage se retrouve sur le pont pour le p'tit déj.
Il en est de certaines îles comme des passantes de Georges Brassens : "celle qu'on voit apparaître une seconde à sa fenêtre et qui preste s'évanouit, mais dont la svelte silhouette est si gracieuse et luette qu'on en demeure épanoui." La Dominique est de celle là ! Bien que meurtrie, elle semble accueillante, prompte à garder le visiteur dans ses bras...
Peu de vent pour la quitter et c'est au moteur qu'on s'éloigne d'elle.
Madeleine tentera en vain de se tartiner de crème pour amadouer les alizés. Elle ne réussira qu'à attirer quelques ailerons qui passeront au large du bateau.
La Dominique continue de défiler sous nos yeux et je me .... des petits villages aux façades très colorées, des maisons sur pilotis accrochées aux pentes abruptes, des vallées profondes qui entaillent la côte.
L'île retiendra même des grains qui ne nous atteindrons pas. Un dernier arc en ciel, arche virtuel et inaccessible !

L'île retiendra même des grains qui ne nous atteindrons pas. Un dernier arc en ciel, arche virtuel et inaccessible !
Au nord de la Dominique, la houle et les alizés se réveillent enfin et on file bon train dans le passage de la Guadeloupe.
Les îles sont là, le bateau se faufile entre Terre de bas et Terre de haut. On laisse la Pointe à Nègre, le Cheval Marin et le Gouffre à Chien à bâbord.

A tribord, c'est plein soleil sur le pointe du Bois Joli, la pointe à Cointe. C'est dans l'anse à Cointe qu'on passera la haussière dans le corps mort. Que dis je, deux haussières dans le même corps mort !
Le comité d'accueil des Saintes ne tardera pas à se manifester. Une pluie diluvienne et chaude s'abat sur nous. Un vent de folie souffle alors sur le bateau. Alors que les uns se précipitent sur leurs appareils photos pour faire quelques clichés des impacts de la pluie sur la surface de la mer, les autres se ruent sur la savonnette pour une douche qu'ils disent salvatrice.
18h30. Le coucou suisse résonne pour la seconde fois de la journée : c'est l'heure de l'apéro !
La nuit tombe, les assiettes se remplissent, un ange passe...
Les garçons, ... au boulot, se mettent à la vaisselle avant le moment de lecture collective. C'est Dom qui s'y attaque ce soir.
Orion s'allume, la sono rafle, le DJ nous sort des rengaines du temps jadis et les corps se trémoussent au son des rythmes chaloupés.
Je crois me rappeler que j'ai été le premier à rejoindre mon lit, et, bercé par les bruits des flonflons de la fête, je m'endors.
Merci à vous et au monde !
Mardi 9 janvier - Marc
Comme un rituel bien établi, deux événements qui résonnent comme un jour sans fin : petit déj' à 6h30 et une ritournelle qui me surprend tout de même à chaque fois. "Joyeux anniversaire !!" Il m'arrive même de me dire, c'est c'est l'anniversaire de qui ? Merde c'est moi...!
Je reçois une petite enveloppe dans laquelle je découvre, trois carrés plastiques sur lesquels sont imprimés un QR code. Je tenterai en vain de les lire mais le sire renvoie une information d'erreur. Peut être n'avons nous pas assez de réseau !? A suivre... Je me dis intimement, mais je me dois de dire à ce journal la vérité de mes sentiments, que dans le pire des cas, cela me fera de beaux sous verres ! (Le week end suivant notre retour à Metz, Madeleine m'aidera à l'aide d'un "chaud froid" le paquet caché dans l'armoire de la chambre du bas dans notre appartement, paquet contenant quelques bonnes bouteilles de vin).
Je reçois une petite enveloppe dans laquelle je découvre, trois carrés plastiques sur lesquels sont imprimés un QR code. Je tenterai en vain de les lire mais le sire renvoie une information d'erreur. Peut être n'avons nous pas assez de réseau !? A suivre... Je me dis intimement, mais je me dois de dire à ce journal la vérité de mes sentiments, que dans le pire des cas, cela me fera de beaux sous verres ! (Le week end suivant notre retour à Metz, Madeleine m'aidera à l'aide d'un "chaud froid" le paquet caché dans l'armoire de la chambre du bas dans notre appartement, paquet contenant quelques bonnes bouteilles de vin).
Une fois "la cérémonie officielle" terminée, tout le monde change de tenue et se retrouve en maillot de bains pour la découverte des fonds parait il exceptionnels que nous ont vantés Lolo et Marie.
Toute la troupe trempe et c'est vrai que c'est un festival sous l'eau. Une multitude de poissons dont certains que nous n'avions pas encore vus : deux belles langoustes qui passent antennes et têtes de dessous un rocher, beaux coraux, petites gorgones. Le fait que les bateaux mouillent sur corps mort n'est peut être pas étranger à l'affaire. Seul manque à la fête une tortue qui pourtant a pointé le bout de son nez avant hier soir !
Revenus de la baignade, chacun y va de son commentaire. Les photographes sous marins restent un peu déçus du résultat de leurs photos ! Pas évident il est vrai. D'autres essais seront encore nécessaires pour parfaire la technique...
Le temps s'écoulant lentement sous les tropiques, alors que pour certains la journée aurait déjà été bien remplis, nous décidons d'aller au bourg des Sainte à Pied.
Nous accostons l'annexe au ponton de l'hôtel Joli-Bois et gravissons l'escalier qui conduit à la route. En traversant la propriétaire de l'hôtel, une cigarette à la main, nous aborde. "C'est à vous le cata amarré sur la bouée de l'hôtel ?" Merde, c'est vrai qu'elle était un peu différente des autres bouées celle qui nous assure ! Normalement c'est 10 euros la nuit. Je lui réponds qu'il n'y a rien de précisé sur la bouée et que de fait, nous ne nous sommes pas trop posé de question. On lui donne 20 euros sans problème pour les deux nuits que nous comptons passer dans l'anse à Cointe. Elle nous raconte que l'ouragan a fait énormément de dégâts. Ils ont pour plus d'un million de travaux de réparation et une fermeture jusqu'au 1er mars ! Heureusement pour eux l'assurance prend en charge leurs déboires ! Les travaux vont bon train...

Au passage on l'interroge sur la praticabilité du sentier qui mène jusqu'au somment du Morne Chameau. OK pas de souci, le chemin a été remis en état ! cool se dit on...
Au point de départ du sentier, le groupe se décompose en deux parties. Une option par la route direct au bourg et l'autre par le sommet. Je fais partie avec Marie, Denis, Steph et Madeleine de ce groupe.
Le sentier s'avèrera bien pentu et dans une végétation dense. Et ça se corse quand nous perdons les balises et que nous suivons Denis, alias Mike Horn, droit devant au-milieu des plantes venimeuses, serpent, Bernard l'ermite gigantesque dont l'énorme pince bleutée fend l'air en essayant de nous découper un morceau de mollet.
Nous distribuons en route le peu d'eau que nous avons et tétons le goulot plus que nous ne buvons.Mon coeur palpite, c'est normal me direz vous, mais tout de même là il en bave. J'ai adopté une technique, dix pas rapides puis une pose.

Je suis émus mais embêté tout de même. Je rejoins Mister Denis et Mister Mike. Mike voit ma chemise et se fout de moi dans un rire sarcastique. Il a les jambes en sang mais ça le fait rire !
Plus que 10 mètres qu'il dit en repartant de plus belle. ça fait déjà cinq fois qu'il nous le dit ! Faudrait voir quand même à pas se foutre de notre gueule râle Madeleine emberlificotée dans les taillis et les lianes épineuses. On se dit que c'est con que Didier ne soit pas là !
Un peu plus loin, inconsciente du danger, Marie et Steph cueillent, récoltent, commentent leurs réflexions botaniques et Bernard l'ermitienne. Soudain un deuxième déchirement, merde, ma manche droite vient de céder ! Dans cet instant dramatique de ma vie mise en danger, il me vient une fugace idée totalement incongrue "c'est con que mon tatouage soit effacé, elle aurait été un moment épique" ! Mais ma pensée s'efface, je suis ramené à la réalité quand j'entend derrière moi "tu m'énerves" Marie s'était bien douté qu'une chemisette blanche brodée en lin pour arpenter les bois n'était pas opportune.
Quoiqu'il en soit, Mike retrouve la balise jaune et en quelques enjambées, nous atteignons le sommet.

Et la c'est la récompense, une vue extraordinaire nous est offerte nous faisant oublier tous les efforts. Nous restons quelques temps à apprécier et photographier.
Denis trouve la boite de géocache qui est placée derrière le fortin abandonnée. La boite est ouverte, logbook humide mais c'est logué. En descendant, Denis en trouvera encore une, ce qui fait un résultat de deux boites sur sept possibles. L'ouragan là aussi a oeuvré.
Déshydratés, nous avons des bouteilles d'eau fraiche. Le repas qui suit est réparateur, chacun a choisi une spécialité.

La bière Carib est plutôt médiocre, mais nous en ferons notre affaire.
Nous reprenons le chemin du bateau et faisons un tour par la plage, nous longeons tout une série de petites maisons colorées, avec garés devant des barques de pêche. Certaines sont coquettes et visiblement vouées à la location d'autres sont restés dans le jus et de devant est jonché de filets, nasses et autres témoignages d'une activité de pêche.
Soudain, juste devant nous, se baladant sur la plage, un bel iguane d'une cinquantaine de centimètres. La star est photographiée sous toutes les coutures. Depuis ce matin, je scrutais les branches d'arbres et voilà que j'ai failli marcher sur la queue d'un iguane sur une plage !
Un peu plus loin, des coups sourds et répétés aiguisent notre curiosité : un local est en train de dépecer une noix de coco avec un fer planté dans le sol. Avec beaucoup de dextérité, il sort la coque. En discutant un peu avec lui, il nous propose une noix qu'il ouvre pour nous. Elle a déjà un germe, de fait, il n'y a pratiquement plus d'eau à l'intérieur. Tout le coeur est rempli d'une matière blanche un peu spongieuse, comestible. Le groupe est globalement peu enthousiaste sur cette dégustation. De Madeleine qui n'a pas du tout aimé, à moi qui a beaucoup apprécié, le reste de la troupe a trouvé ça moyen. En définitive nous n'étions que deux à vraiment apprécier moi et une petite chèvre ! De la à en tirer des conclusions hâtives ! Je vois le regard goguenards de mes amis, enfin amis...!
Toujours est-il que nous finissons le trajet en ordre dispersé, mais tout le monde se retrouve à bord et nous piquons une tête dans l'eau. Que c'est bon ! Puis opération toilette au savon bleu.

La journée tire a sa fin paisiblement et soudainement aujourd'hui Denis propose un apéritif vers 18h30. Tout le monde accueille cette idée avec beaucoup d'enthousiame et la communauté picole joyeusement qui un ti-punch, qui une bière ou qui encore un rhum arrangé.
Une petite salade frugale de choux rapé viendra clore la journée complétée par un petit verre de crème mont-blanc.
La vaisselle rapidement faite, la troupe passe au mode horizontal. Il est un peu plus de 20h, bonne nuit !
Mercredi 10 janvier - Madeleine
(23 MN 4h30)
Ayant dormi dans le carré, me voilà aux premières loges pour voir débouler dès 6h30, ponctuels en quelque sorte, Denis, Marc, Didier, le tiercé de tête de ce matin pas encore ensoleillé.
Le moment est donc parfaitement choisi pour le "joyeux anniversaire" du jour où le sac de voyage de Marc se retrouve lesté d'un joli pavé : "les journaux intimes" de Benjamin Constant. L'extrait que j'avais lu lors de son achat me laissait penser que Marc pourrait se retrouver dans ce philosophe, amoureux, à l'ironie mordante (cf 4ème de couverture)
Le temps suspend ensuite son vol pour le reste de la matinée et les occupations se diversifient allègrement; on observe 3 nanas en mode qiqon et yoga entre équilibre et sérénité sur le pont avant.
Les trois dévoués à la salubrité de notre Mango II font une "expédition poubelle" en oubliant la dernière ; d'autres terminent une nuit ponctuée de remous, les gourmands prévoyants préparent la salade pour midi.
En un mot : on attend le soleil...
Les trois dévoués à la salubrité de notre Mango II font une "expédition poubelle" en oubliant la dernière ; d'autres terminent une nuit ponctuée de remous, les gourmands prévoyants préparent la salade pour midi.
En un mot : on attend le soleil...

Son arrivée sonne l'heure de la chasse aux merveilleuses images des fonds marins qui nous entourent.
Marc rentre de chasse le dernier avec des images qui font tellement rêver que même ceux qui sont déjà secs y retournent.
Ceux qui restent goutent un p'ti rhum, après tout c'est l'heure !
Le ton change après le repas (délicieux taboulé judicieusement préparé avec anticipation... oui je me répète).
Il faut bien le dire : nous allons faire la dernière "grande"traversée de notre séjour. Il s'agit de quitter les Saintes pour rallier Marie Galante.
Chacun est à son poste, nous sommes quasiment de vieux loups de mer, mais le vent n'est pas au rendez vous.
Les capitaines auront beau brasser l'air de leurs manoeuvres et tirer des bords, j'aurai beau me tartiner de crème, rien n'y fera : les 2/3 du parcours de 23 miles seront réalisés au moteur sur une mer souvent chahutée de vagues que nous prenons de face.
On a beau dire, la nuit tombe vite.
Les capitaines auront beau brasser l'air de leurs manoeuvres et tirer des bords, j'aurai beau me tartiner de crème, rien n'y fera : les 2/3 du parcours de 23 miles seront réalisés au moteur sur une mer souvent chahutée de vagues que nous prenons de face.
On a beau dire, la nuit tombe vite.

Nous ancrons à 18h pétantes, le soleil couchant est splendide, l'anse Canot aussi : une carte postale ! Magnifique. Et hop, tout le monde à l'eau ou presque. Délice !
Le diner, fabuleux risotto sur nage de colombo de dinde, est vite avalé. Après une observation brève des étoiles, chacun se retire dans sa chambrée, je regagne ma pointe avant. Orion est calé dans ma lucarne : dernier délice du jour.
Jeudi 11 janvier - Béa
Cette douce nuit ne fût pas vécue de la même façon, certains bercés par les roulis et tangages auront fait du non-stop, d'autres auront dévorés des pages de lecture, pour certains les songes ont envahis leur tête et steph quand à elle, aura partagé sa nuit avec les petites baleines.
La séquence émotion sonne et là, comme dit Marc, celle-ci a bien rincé les yeux, l'équipage prend son souffle et se lance la gorge un peu nouée. Au fil des ans, l'émotion monte, les larmes sont dans les yeux de chacun quand est chantonné le dernier couplet. L'instant présent si fort et doux que nous vivons. Marc distribue des bisous. On savoure cette séquence.
Puis hop ! Steph se lance dans la confection d'une salade avant que l'on parte en promenade. Lavage du pont et lancé de pince à linge pour Madeleine.
Ce matin, au programme, une cache à la Pointe Cimetière surplombée de la Morne du Massacre, colline qui surplombe le trou du Massacre.
Madeleine, Marie et moi décidons de rejoindre la plage de sable blanc en PMT (environ 250 m à parcourir)... Les doigts dans le nez après 12 jours de pratique. L'annexe se chargera de déposer le reste de la troupe.
Nous voilà parti pour une ballade de 2 h environ qui alterne les pieds dans l'eau, dans le sable et dans la forêt galante. Chacun y va de sa petite cueillette de produits locaux : coquillages, coraux, sable... du nord de cette "grande galette" de Marie Galante.
Chacun y va de sa petite cueillette de produits locaux : coquillages, coraux, sable... du nord de cette "grande galette" de Marie Galante.
La cache est débusquée par Marc et Denis en y accédant par une corde dans le trou du Massacre.
La cache est débusquée par Marc et Denis en y accédant par une corde dans le trou du Massacre.
Un petit moment relax avant l'apéro attendu avec impatience par tous dès 10h30 du matin !!! Et oui ! le dépaysement est total. Steph décide de sortir les chapeaux de paille pour chacun et nous revêtons nos beaux maillots marins pour une séance film et photo vue du ciel.
Mais hélas, catastrophe, un gros coup de vent emporte en même temps que trois chapeaux, le drone de Marc. Marc, Marie, Denis, Lolo et moi, plongeons à la recherche de l'engin qui restera introuvable.
Les verrines de sardines ainsi que la salade seront vite englouties, mais un goût amer et bien réel est ressenti par chacun des matelots, devenus impuissants. Difficile de partager un moment de franche rigolade en cet instant.
Puis direction Saint Louis où nous débarquons en deux fois sur la plage. Steph décide, pour aider à l'accostage, de piquer toute joliment habillée, un plongeon à 3 m du bord et 1 m 50 de profondeur. Elle sèchera cependant au vent très rapidement.
Nous découvrons ce petit bourg éminemment calme. Il semblerait qu'il ne s'anime qu'à l'arrivée du bateau de Pointe à Pitre et de St François. Nous constatons la pauvreté du site avec ses cases si pittoresques.

Beaucoup de maison ont leur cochon attaché par une laisse.

Beaucoup de maison ont leur cochon attaché par une laisse.
Une artiste sculpteur nous ouvrira les portes de son échoppe et nous découvrons ses oeuvres particulières : sculptures sur bois de toute sorte recouvertes de petits carrés de papier couleur. Surprenant mais interessantes pour ma part.
Marc va se renseigner sur la traversée que nous devrons faire samedi pour rejoindre la Guadaloupe... Snif !
Il nous faudra nous rendre à Grand Bourg pour y prendre les billets dès demain.
Nos hôtes nous proposent de louer pour le lendemain deux voitures pour découvrir l'île plus aisément.

Puis le ciel s'assombrit, des grains se préparent. Il nous faut être prudents et nous diriger vers Mango II, où devinez quoi ? A 18 h passé ? Que se passe-t-il ? Le barman annonce la couleur : ti punch ou punch planteur pour tout le monde, les sources "rosé" "blanc" "bière" se sont taries. Les verres se remplissent et tout d'un coup, Denis nous fait sortir de son pickup un happy birthday version gospel. Aurais-je loupé quelque chose ? Ce matin a-t-on oublié un cadeau pour Marc ? Madeleine et Lolo me rassurent, c'est une répétition pour demain. Ah ! bon d'accord, je ne suis pas du style à contredire.
Et tout d'un coup, un paquet se retrouve dans mes bras. Un magnifique paréo bleu turquoise. Merci à vous tous! Je ne sais pas si vous vous rendez bien compte de la valeur de ce cadeau d'anniversaire. 53 ans à Marie Galante ! Avec vous tous, aussi gentils et attentionnés envers moi. Je vous aime.
Et tout d'un coup, un paquet se retrouve dans mes bras. Un magnifique paréo bleu turquoise. Merci à vous tous! Je ne sais pas si vous vous rendez bien compte de la valeur de ce cadeau d'anniversaire. 53 ans à Marie Galante ! Avec vous tous, aussi gentils et attentionnés envers moi. Je vous aime.
Le bonheur, le saviez vous, c'est aussi un moment d'intimité paisible, vécu en compagnie d'amis chers. C'est ce que je vis depuis le début de cette aventure humaine.
Oups ! J'en perd le fil du journal.
L'apéro se poursuit avec des toasts au guacamole, tarte à l'oignon, puis petit ragout de saucisses épicées, façon créole, le tout accompagné de ses christophines et bien sur, Mont Blanc en dessert. "A pa li bon, sa té bon" (c'était vraiment bon)
Cette soirée arrosée de rhum, fût animée par plusieurs DJ chevronnés : Marc, Denis et Dom pour finir.
Se sont succédées diverses chansons que nous avons pu chantonner ensemble et faire exprimer nos corps comme bon nous semblait. Que c'était bon ! non ?
Point de tangage ou de roulis pour nous endormir, mais des étoiles plein les yeux et ce sentiment de bien être qui nous apaise tous.
Bonne nuit !
Bonne nuit !
Vendredi 12 janvier - Marc (4 MN 1h)

Comme à son habitude, la troupe se met en marche dès potron minet et aujourd'hui, après le petit déjeuner, direction la jetée de Saint Louis, où nous avons rendez-vous à 8h avec notre loueur de voitures. Nous avons réservé deux véhicules pour partir à la découverte de Marie Galante.
Les formalités remplies, nous prenons possession de nos deux véhicules, une Logan plutôt en bon état, que pilote Madeleine accompagnée de Lolo, Dom, Béa et Didou et une quasi épave Hyundai pilotée par Marie avec Denis, Steph et moi. Faire l'état des lieux du véhicule relève du ridicule car il serait plus facile de noter ce qui est à peu près en état que les défauts ou autres. Mais enfin bon, notre parcours fera une cinquantaine de kilomètres, ça devrait aller.


Nous nous dirigeons Marie et moi vers le marché vite rejoints par les autres qui ont leurs billets en main. Denis se fait alpaguer par une vendeuse, car il ne lui a pas demandé la permission de la photographier ! Il reçoit une leçon de morale... La même vendeuse quelques minutes plus tôt, pensant que je la photographiais m'a fait un super doigt d'honneur ! Bien que son agressivité soit choquante, on peut comprendre que cela dérange...

Nous achetons quelques sandwichs et pâtisseries locales à la boulangerie qui est bien achalandée et neuf bananes au marché.

Nous reprenons notre chemin pour nous arrêter assez vite à l'habitation Murat, ancienne distillerie du temps de l'esclavage. Cette grande propriété surplombe la mer et est haut perchée, ce qui lui permet d'être bien ventilée. Nous voyons les vestiges de la partie distillerie, un ancien moulin sans toit ni aile.
Nous chercherons vainement une géocache, malgré le spoïler qui ne nous a pas permis de trouver ne serait ce que l'endroit !
Un petit tour au musée qui retrace l'histoire de l'esclavagisme et regroupe également les différents artisanats qui existent ou existaient sur Marie Galante.
Un peu plus loin, le jardin des plantes officinales avec leurs noms en créole.
Un peu plus loin, le jardin des plantes officinales avec leurs noms en créole.

Denis et Didier s'attardent à la boutique pour acheter un peu de rhum pour le retour !

Puis nous prenons la route direction Capesterre. Enfin, juste un peu avant cette petite ville que nous ne verrons pas, c'est à dire à l'anse Feuillère. C'est une plage carte postale !
Longue plage de sable blanc bordée de cocotiers avec une mer colorée de manière extraordinaire. Une palette de bleus que l'on ne peut véritablement décrire.
Nous passons une heure entre baignade et casse croute que nous mangeons avec appétit tout en regardant les kite-surfeurs. On reste admiratifs en regardant ceux pour qui tout semble facile et celui qui est débutant, qui passe plus de temps couché dans l'eau sur le dos, que debout sur sa planche !!

Nous repartons vers 13h45 pour nous rendre au nord de l'île afin d'y voir la mangrove. Nous faisons un petit parcours sur un ponton mais sans grand intérêt véritable.
Vers le parking, une odeur peu agréable est assez tenace. Steph me confiera qu'elle pense qu'il s'agit d'urine d'homme ! Je reste dubitatif sur la version masculine de l'odeur mais concède que ça sent la pisse...

Nous traversons la route pour nous retrouver sur la plage de vieux fort. Là encore, c'est un festival de couleur. La mer est extraordinaire et nous plongeons dans une mer d'une couleur difficilement descriptible, ce qui nous semble le plus proche serait le lait à la menthe avec peut-être une petite touche de bleu.
L'eau est délicieuse, nous séchons ensuite en quelques minutes au soleil.
Nous rentrons sur Saint Louis pour rendre les voitures. Mais il est un peu tôt, l'agence est fermée. Zut nous voulions partir assez tôt pour Grand Bourg !
Nous retournons chez Henri boire un verre au bord de l'eau. Entre eau gazeuse fraiche et bière Guada (bière qui comme son nom laisse le supposer est brassée en Guadaloupe) tout le monde se désaltère.
Nous retournons chez Henri boire un verre au bord de l'eau. Entre eau gazeuse fraiche et bière Guada (bière qui comme son nom laisse le supposer est brassée en Guadaloupe) tout le monde se désaltère.
Nous faisons un premier voyage en annexe pour rejoindre Mango, avec Lolo, Dom, Didier et Béa.
Puis nous revenons avec le cata nous positionner en attente à proximité du ponton pour récupérer le reste de l'équipage, qui pendant ce temps devait rendre les véhicules. Dom part avec l'annexe les récupérer et le transfert se passe bien.
Incident lors de la remontée de l'annexe, alors que le vent nous déporte vers un cata au mouillage, je pousse un peu les moteurs. Le dinghy, pas suffisamment remonté, se met sur le côté, fait barrage et commence à se remplir d'eau. Alerte générale, tout le monde crie, je ralentis et Dom réussit à remonter l'annexe, tout est rentré dans l'ordre. Ouf !

Incident lors de la remontée de l'annexe, alors que le vent nous déporte vers un cata au mouillage, je pousse un peu les moteurs. Le dinghy, pas suffisamment remonté, se met sur le côté, fait barrage et commence à se remplir d'eau. Alerte générale, tout le monde crie, je ralentis et Dom réussit à remonter l'annexe, tout est rentré dans l'ordre. Ouf !
Direction Grand Bourg que nous atteignons en une heure. Nous entrons au port par le chenal d'entrée sans trop savoir si nous aurons de la place.
Bien évidemment nous arrivons sous un grain et l'entrée du chenal a un fort courant qui pousse vers babord.
Bien évidemment nous arrivons sous un grain et l'entrée du chenal a un fort courant qui pousse vers babord.
Je cale notre passage au milieu de la passe. Dès que nous embouquons l'entrée, on dévente et le plan d'eau est paisible. Il y a déjà 4 bateaux.
Nous devons nous reprendre à trois fois pour que l'ancre accroche ! Nous sommes finalement bien installés et ce sera confortable demain matin de déposer nos amis au ponton avec les valises et sacs à dos.

Nous avions initialement imaginé aller au resto, mais en définitive on décide de passer le dernier repas à bord. Denis, Steph, Marie et moi prenons le dinghy pour aller faire quelques courses.
Nous demandons conseil à l'employé de la station essence "Vito" qui nous indique une roulotte qui fait des plats à emporter.
Nous choisissons un poulet frites, et quand nous annonçons à la dame qui tient le commerce, qu'il nous faut neuf portions, elle nous prévient qu'il faudra une bonne demi heure de préparation... Qu'à cela ne tienne, nous en profitons pour aller au 8 à 8 où nous achetons du rosé, du blanc, de la glace, des gaufrettes pour l'accompagner et Steph prise de folie douce ajoute une boite de bonbons Haribo !
De retour à la roulotte à frites, on patientera encore presqu'une demi heure avant d'être servi. Du coup, Marie et moi, faisons un rapide saut jusqu'au cata pour que la glace soit mise au frais.
De retour au bateau, c'est la fête, tout le monde se réjouit du plat qui est délicieux, le rosé est vite consommé, les bouteilles sont vides. Le blanc bien entamé,et les Haribo n'ont fait qu'une brève apparition car ils ont été dévorés après la glace !
Nous mettons un peu de musique, les femmes dansent pour exciter des mâles qui goguenards sirotent un rhum.
Les premiers départs furtifs arrivent. Le marchand de sable passe. Nous nous retrouvons, Dom, Didier, Madeleine et moi, à boire un dernier rhum sous les bons auspices d'Orion avec la musique des Pink Floyd et mon morceau préféré "shine on you crazy diamond". Grandiose bien sûr, mais aussi avec une dimension un peu particulière puisque c'st la dernière soirée !
Le marchand de sable benne une nouvelle brouette de sable pour les retardataires et à 21h45 nous sommes tous couchés. Certainement l'heure la plus tardive de toute la semaine !
Bonne nuit
Samedi 13 janvier - Marie
Lever matinal pour tout le monde puisque c'est un jour vraiment particulier : ce sont les derniers instants à bord pour nos amis. Après le petit dej vite avalé, chacun s'affaire à remplir son paquetage. Difficile, lorsque chacun doit y ajouter les achats et ramassages de deux semaines de vacances. Des questions existentielles se posent : dois-je emmener ce gros coquillage ? ce corail ? Que faire pour les bouteilles de rhum achetées la veille, qui à priori fuient ! Denis transvide les siennes dans des gourdes (qu'importe le flacon pour vu qu'on ait l'ivresse!) Didier choisit de bien boucher les cinq qu'il rapporte. On verra qui a raison.
Denis, le dernier à boucler son bagage s'inquiète : mais où est donc son sac à dos ? L'aurait il oublié quelque part ? Suspense... En fin de compte c'est Didier qui s'est trompé de sac ! Ouf, tout rentre dans l'ordre et c'est Béa qui est contente car le sac récupéré est plus gros !
Vers 8 h, Marc commence les voyages pour déposer amis et bagages à la jeté. Ce n'est pas une mince affaire, mais le plan d'eau est calme et la distance courte, cela aide.
Un voyage par couple, le dernier avec Madeleine et moi. Pas de catastrophe, aucun bagage à l'eau. Après 15 jours, chacun est plus à l'aise pour monter et descendre de l'annexe.
Après avoir déposé les poubelles, Steph et moi ne résistons pas au plaisir de traverser un petit marché sur le quai. Il ne s'agit que de petits producteurs qui vendent leurs quelques produits essentiellement à des locaux. Il y a entre autre, un petit camion rempli de bâtons de canne à sucre que le vendeur épluche et tronçonne.C'est l'occasion d'une nouvelle photo avec son téléphone pour Steph. Chaque jour, elle a ainsi immortalisé une carte postale quelle a envoyée à sa famille.
Et puis, c'est l'embarcadère où nous attendons tous le ferry de 9 h qui va déposer nos amis à Pointe à Pitre en Guadaloupe, pour un décollage vers Paris au environ de 18h.Bien sûr, comme chaque matin, un grain nous rafraîchit et un arc en ciel illumine le ciel. On ne s'en lasse pas.
Avant leur départ, retour sur nos échanges d'hier suite à ma question "que retiendrez vous de ces vacances ? Quel est votre meilleur moment ?"
Madeleine : la soirée où Marc nous a lu son texte et les longues navigations.
Béa : tout ! mais principalement les soirées dansantes sous les étoiles.
Dom, toujours pudique : le beurrage des tartines.
Denis : l'ascension du Mont Pelé.
Steph : la découverte de la vie en bateau avec la sensation de découvrir à chaque fois un nouveau monde.
Marc : la surprise renouvelée chaque matin du "Joyeux anniversaire" et de faire découvrir et partager notre passion.
Didier : tout et le ti punch.
Lolo : les PMT en particulier aux Saintes au Pain de Sucre.
Moi : le partage, l'amitié et la bonne ambiance.

Voilà, c'est le moment du départ. Chacun est triste, les coeurs se serrent, les yeux brillent, nous attendions tous ces moments avec tellement d'intensité. Mais c'est une vraie réussite et un rendez vous est déjà pris pour dans deux ans, peut être pour découvrir ensemble le sud des Antilles : St Vincent, Ste Lucie, les Tobagos. Il faut des projets pour avancer !
Ça y est, ils sont partis. Il nous reste à Marc et à moi jusqu'à jeudi pour nous retrouver et descendre Mango II à sa base du Marin.
Samedi 13 janvier Lolo et Dom
retour du "club des sept" en métropole
9h30 : Après des adieux déchirants nous laissons nos amis devant la gare du ferry... snif, tout le monde est triste, nous faisons un dernier signe à Marie et Marc restés sur le quai.
Sauront-ils se débrouiller sans nous ?? Grave question... Ils vont nous manquer, ça c'est sûr, et nous allons leur manquer ??? Bon, la "bouteille à la mer" offerte la veille leur fera une présence réconfortante en cas de blues... Mais pour l'heure, nous les voyons s'éloigner vers le marché de Grand Bourg et nous embarquons.

Le ferry n'a rien à voir avec notre cher Mango II. Nous faisons les fiers car certains passagers dans le bateau ne semblent pas très à l'aise. Pour nous, après 15 jours de navigation, c'est de la rigolade.
1h de traversée pour rejoindre Pointe à Pitre. Nous débarquons et chargés de nos lourds bagages, commençons un périple à la recherche d'un bus local qui pourrait nous amener à l'aéroport. Nous avons le temps car notre vol de retour est à 18h50. Un autochtone se propose de nous conduire à l'arrêt de bus... mais il semble vouloir nous faire parcourir des kilomètres à pied... Chargés comme nous le sommes, nous renonçons et hélons un taxi camionnette qui passe dans les parages. En 30 mn nous arrivons à l'aéroport et squattons illico un coin au bar cafétéria pour une longue attente qui sera entrecoupée de pauses casse-croutes, derniers punchs, séances de Strip-tease dans les toilettes. L'attente se prolonge car notre vol aura une heure de retard...
19h30 enfin nous sommes à bord. Vol de nuit, donc repas, film et dodo pour ceux qui le peuvent. Le nuit fut longue pour certains, plus courte pour d'autres... Madeleine, Dom et moi ayant réussi à trouver le sommeil. Nos 4 autres coéquipiers ont visiblement eu plus de mal...
Dimanche 14 janvier, arrivée à Orly vers 8 h 30. Beau temps, ciel bleu, mais température qui n'a rien à voir avec les Antilles, 20° d'écart, ça se ressent !!!
Nous retrouvons notre chauffeur Diapason et en route pour Metz. L'ambiance n'est pas à la fête et nous poursuivons notre nuit dans la navette. 13h, voilà ça y est, arrivée à Metz, fin du voyage. Nous nous embrassons avec un brin de nostalgie. Il va falloir se remettre dans notre quotidien, mais que de beaux souvenirs...
Nous avons vécu ensemble une belle aventure humaine et une belle histoire d'amitié, cela est précieux !
Depuis ce jour, il nous trotte souvent dans la tête ce petit air :
"Non, ce n'était pas le radeau
De la Méduse, ce bateau
Qu'on se le dise au fond des ports
Dise au fond des ports
Ils naviguaient en pèr' peinard
Sur la grand mare des canards
Et s'app'laient les Copains d'abord
Les copains d'abord..."
Samedi 13 janvier - Marie suite (18 MN - 3 h)
Ça y est ils sont partis... Nous commençons par faire un avitaillement de produits frais : fruits, légumes, pains et spécialités locales cuisinées, puis nous levons l'ancre vers 10h, direction les Saintes.
Navigation sans histoire en vent arrière.

Vers 13h30, nous jetons l'ancre dans la baie Marigot devant trois bateaux échoués.

Vers 13h30, nous jetons l'ancre dans la baie Marigot devant trois bateaux échoués.
C'est plutôt sauvage, avec le morne Morel qui nous surplombe. Les pélicans font le spectacle, les chèvres perchées bêlent.
Repas rapide (salade lentilles et crème Montblanc chocolat).
Nous profitons d'un grain pour faire une petite sieste. A vrai dire, Marc dort, mais moi je suis trop dans mon livre pour fermer l'oeil (l'année du lion de Déon Meyer)
Nous partons ensuite en annexe pour faire un tour au Bourg. Nous la laissons au fond de la baie entre de petits bateaux de pêche. Ce n'est pas agréable, l'eau est sale.
Par contre, il ne faut qu'environ 15 minutes pour atteindre la petite ville. En chemin, nous admirons un iguane placé en équilibre sur une clôture. A notre retour, il sera toujours là !
Nous achetons un maillot de bain deux pièces pour moi (évidemment pas pour Marc !) et une nouvelle chemise bleue (évidemment aussi) pour Marc dans une boutique.
Retour au bateau, apéro repas (bière et accras achetés à Marie Galante).
Nous n'avons pas trop la pêche, difficile de trouver un nouveau rythme. Dodo tôt avec notre livre commun que j'ai presque fini ! Le chant des grenouilles remplit la nuit. Cela ira mieux demain !...
Dimanche 14 janvier - Marc (0 MN )
Ce matin pas de petit déjeuner collectif, Denis n'est pas sur le pont, ni Didier ou Dom. Le ciel est bien gris. Je vais mieux qu'hier après une bonne nuit. J'ai moins le cafard que lorsque nos amis sont partis.
Il faut que nous retrouvions nos marques. Nous faisons les projets du jour.
Rando au Morne Morel, puis batterie Caroline et enfin plage Pompierre avant d'aller au Bourg au club de plongée "dive bouteille" pour essayer de programmer une plongée pour demain matin avant notre retour vers la Martinique.

Nous partons en annexe après le petit dej, le ciel s'est dégagé et nous débarquons sur la plage au milieu des bateaux de pêche. Nous n'avons rien pour cadenasser l'annexe, mais nous sommes confiants. Nous chaussons nos chaussures de rando et abordons le chemin qui est bien balisé et débute à 50 mètres.
Nous montons de suite et rapidement nous surplombons l'anse Marigot avec une belle vue sur notre mouillage. Nous croisons une multitude de chèvres jusqu'au sommet du Morne. Le chemin est aisé et n'a rien à voir avec celui, il y a quelques jours, du Morne Chameau.
Néanmoins il fait chaud et nous transpirons, moi à grosses gouttes. Nous voyons sur une branche deux oiseaux en train de s'accoupler, on dirait un petit rapace. Marie a prit des photos, en les agrandissant peut être pourrons nous les reconnaître.
Le Morne Morel atteint, nous prenons le sentier qui mène à la batterie Caroline et qui surplombe la plage Pompierre. Cette plage borde une belle anse du même nom, très sauvage et bordée de palmiers.
Un grain bien noir approche. Nous recherchons une géocache juste à côté de l'ancienne batterie aujourd'hui ruinée.
Nous trouvons la boite au milieu des racines d'un gros arbre couché, cachée sous quelques pierres. Nous nous loguons ainsi que les copains Bédoupom et Kumiut. Puis nous descendons rapidement le chemin. Lorsque nous arrivons sur la plage, le grain est presque là. On se met en maillots de bain et on planque sacs et chaussures sous une table en bois qui est sous les palmiers. On saute à l'eau, quitte à être mouillé !
Nous trouvons la boite au milieu des racines d'un gros arbre couché, cachée sous quelques pierres. Nous nous loguons ainsi que les copains Bédoupom et Kumiut. Puis nous descendons rapidement le chemin. Lorsque nous arrivons sur la plage, le grain est presque là. On se met en maillots de bain et on planque sacs et chaussures sous une table en bois qui est sous les palmiers. On saute à l'eau, quitte à être mouillé !
L'endroit est très sauvage. Nous sommes quatre sur la plage puis rapidement, deux lorsque la pluie redouble. On attend ensuite 1/4h pour sécher au vent qui souffle assez fort, nous sommes côté Atlantique.
Puis nous remontons vers le Bourg qui est très proche, beaucoup plus proche que lorsque nous étions au mouillage derrière le pain de sucre. Nous remontons la ruelle commerçante en direction du club qui est a l'opposé de notre mouillage !
En route, peu avant midi, nous commençons à avoir faim ! On décide de manger dans un petit resto au bord de la plage des pêcheurs. La carte est alléchante. Ils ouvrent à midi, il est 11h45, nous réservons une table.

Pendant le temps qui reste, nous discutons avec un jeune du village en train de nettoyer un gros poisson de roche bien rouge. A côté, à l'affut sur une barque de pêche et sur un toit de baraque, plusieurs pélicans sont en attente de récupérer les tripailles du poisson en question.
Au moment où un pélican plus hardi que les autres s'apprête à gober un boyau de poisson, une ombre approche à vitesse grand V et nous avons à peine le temps de comprendre que nous voyons une frégate remonter avec le boyau, goguenard et le pélican en pétard comme un couillon, le bec encore ouvert qui ne comprends rien à ce qui s'est passé.
Une deuxième frégate rase l'eau, puis un troisième passage. Les pélicans vont devoir encore jeuner un peu ! Finalement, il y en a quand même un qui plonge pour récupérer un reste au fond de l'eau pensions nous, mais non, c'est un crabe qu'il assomme en claquant le bec. Puis il l'engouffre dans sa gueule.
Tout ça nous a mis en appétit. Nous avons une petite table côté plage, l'eau est à 3 ou 4 mètres.

Nous commençons par un rhum planteur Ti-Kaza, délicieux et bien équilibré, avec quelques tapas très fins et bien accompagnés de saveurs épicées à souhait.
Ensuite nos prenons la suggestion du jour : langoustes grillées accompagnées de purées maison. Une merveille, nous nous régalons et décortiquons la langouste, il n'en reste pas une miette. Le dessert du jour est un soufflet de mangue, non moins délicieux. La jeune chef qui fait le tour des tables, vient nous voir et nous la félicitons.
Pendant le repas, je repasse un coup de fil. C'est OK pour demain matin 8h ! Deux plongées dans la matinée entrecoupées d'un encas. Super, nous sommes contents et espérons voir les beaux fonds tant vantés sur leur site internet.
Nous remontons tranquillement vers l'annexe et débusquons un iguane, puis deux et toute une ribambelle dans de gros arbres morts. On en compte plus de vingt sur le même arbre ! L'appareil photo ne chôme pas et Marie et moi nous nous le passons pour faire le maximum de vues à qui mieux-mieux.
D'autres touristes passent en se demandant ce que nous photographions et sont impressionnés de n'avoir rien vu de prime abord.
Nous regagnons finalement l'annexe puis le bateau, il fait bien chaud aujourd'hui car le soleil a finalement brillé toute la journée après le grain de fin de matinée.
Nous sautons à l'eau avec tuba et masque mais les fonds peu profonds sont troubles dans le fond de l'anse. Nous regagnons le cata. Marie rédige le journal d'hier, je me remets à la lecture de l'année du lion de Deon Meyer.
Un peu plus tard j'essaie de recoller sur l'annexe, le contacteur de "l'homme mort" mais c'est inefficace. Il faut appuyer sur le bouton rouge fortement pour l'arrêter en noyant le moteur ou en le mettant sur la position starter. Et de plus, bien sur, le moteur démarre sans le détrompeur. En tout cas cette annexe est remarquable, elle démarre chaque fois au quart de tour ! Une vrai bonne mémère comme l'avait qualifié Luc lors de l'état des lieux.
La nuit est tombée comme un couteau sur un condamné, nous sommes installés dans le cockpit, nous faisons des parties de yams avant et après le repas. Marie me met la pâtée !
Il y a des chasses très bruyantes autour du bateau, on éclaire à la frontale, on voit des poissons énormes environ 1,5 m avec des yeux rouges du fait de l'éclairage. Impressionnant ! et soudain, il y en a un qui remonte en surface, il est énorme et je pense que c'est un requin !
En fait le lendemain, Laurence la monitrice de plongée nous précisera qu'il s'agit de Tarpon qui peuvent être très gros. Nous avons été impressionnés !
En fait le lendemain, Laurence la monitrice de plongée nous précisera qu'il s'agit de Tarpon qui peuvent être très gros. Nous avons été impressionnés !
Nous allons nous coucher vers 21h30.
Lundi 15 janvier 2018
Débout de bonne heure et de bonne humeur : nous allons plonger ! J'en rêvais, les fonds sont tellement beaux en PMT, alors avec des bouteilles cela doit être magique !
A 8h tapantes nous sommes devant le club de plongée "la dive bouteille". Nous sommes accueillis par Laurence, seule pour le moment car son époux Philippe est au salon de la plongée à Paris. Quatre autres personnes sont déjà en train de s'équiper. Il s'agit de vacanciers comme nous, dont un alsacien. Où que nous allions, nous rencontrons toujours des "pays". Ainsi Philippe le patron de la base, que nous ne rencontrerons pas, est de Forbach !!! Tout le monde est sympathique, c'est rassurant avant une plongée où le stress se mêle au plaisir de la découverte et du dépassement de soi.
Nous sommes donc six à plonger avec Laurence comme chef de palanquée. Elle nous emmène à la pointe nord de l'îlet au Cabrit. Nous ferons deux plongées d'environ une heure chacune, avec une pause pour recharger "les batteries" entre les deux, avec thé et madeleines.
Les fonds sont féériques ! L'eau est translucide et nous ne savons où donner de la tête tellement il y a de chose à voir, admirer !
Laurence nous fait observer des anguilles jardinières et des marionnettes têtes dorées qui sortent du sable. Des poissons demoiselles d'une dizaine de centimètres nous attaquent pour protéger leur territoire. Elle "déterre" un oursin des sables pour me le mettre dans la main. Je le sens bouger dans ma paume. Des éponges, des coraux, de tellement de variétés, des poissons magnifiques, des langoustes... C'est trop court, on voudrait que cela ne s'arrête pas !
Nous avons maintenant dix plongées à notre actif. Nous progressons. Cette fois-ci nous avons appris à rentrer dans l'eau en se laissant tomber vers l'arrière.
A midi nous déjeunons dans un petit resto conseillé par les plongeurs. Il est juste à côté, les pieds dans le sable avec vue sur la baie des saintes. Il y a pire ! C'est simple mais bon.
Nous retrouvons notre logis et décidons de changer de mouillage. Nous prenons une bouée devant l'Ilet à Cabrit où nous venions de plonger (13€ la nuit)
Après midi tranquille pour une fois pas de grain ! Il fait chaud, nous nous baignons et j'aurai la chance de voir s'éloigner un gros barracuda.
Nous faisons quelques parties de yams.
Repas et coucher tôt pour prendre des forces pour la longue nav de demain.
Mardi 16 janvier - Marc (81 MN 12h)

Nuit un peu hachée, j'étais réveillé vers 4h30 et ne me suis pas ré-endormi. Nous nous levons à 6h pétantes et préparons de suite le départ. C'est l'aube et à 6h05 nous levons l'ancre ou plutôt nous quittons notre bouée d'amarrage.
Nous avons monté la grand voile à poste, c'est tellement plus simple. On évite toutefois de le faire lorsque l'on doit slalomer entre les bateaux car le vent a vite fait de nous dévier et du coup le maintient du cap est délicat.
Toujours est-il que pour ce jour, nous partons voile haute mais appuyée au moteur jusqu'à la passe du sud-ouest. Nous laissons la Vierge et les Augustins (deux rochers) à bâbord et la pointe du Havre à tribord et nous débouchons en pleine mer.
Le vent est et sera plutôt bon durant tout le voyage.
Vent est très légèrement sud, ce qui fait que nous ne sommes pas entièrement vent de travers mais presque. De fait nous filons entre 6 et 9 noeuds, avec une pointe à 10 noeuds. Il y a juste le long de la Dominique, bien que nous soyons éloignés de 5 à 6 milles des côtes, que nous perdons du vent durant une bonne heure et aussi à l'arrivée.
Vent est très légèrement sud, ce qui fait que nous ne sommes pas entièrement vent de travers mais presque. De fait nous filons entre 6 et 9 noeuds, avec une pointe à 10 noeuds. Il y a juste le long de la Dominique, bien que nous soyons éloignés de 5 à 6 milles des côtes, que nous perdons du vent durant une bonne heure et aussi à l'arrivée.
Arrivés à peu près à l'ouest du cap Saint Martin, nous déventons pour passer de 20 à 3 noeuds de vent réel en 300 mètres !
Nous avions un peu plus de 80 milles nautiques à parcourir ce qui a été fait en 12h pile puisque nous sommes partis à 6h05 et avons mouillé l'ancre à Saint Pierre à 18h05.
Ce qui fait une moyenne d'un peu plus de 7 noeuds ce qui est honorable avec un appuis moteur d'une petite heure à 5 noeuds le long de la Dominique.
Nous mouillons, la nuit tombe vite, difficile d'apprécier les distances. Nous sommes en limite de zone de mouillage autorisé et même un peu peut-être en zone proscrite. On se dit que l'on changera demain matin.
Nous avons un coucher de soleil magnifique !
Nous avons un coucher de soleil magnifique !
Marie prépare une tarte aux oignons, on se régale mais on a plus de bière, on finit le fond de rosé.
Puis on va se coucher, on est vidé par ces 12h de navigation.On se couche et je tombe comme une masse !
"Longue nav'...
Temps suspendu au rythme du vent et des manoeuvres
Voile complète, prise d'un ris, de deux ris,
Libération des ris, moteur...
Les heures s'égrènent...
Les éclairs des poissons volants
Pourchassés par les sternes blanches
et les fous bruns, font le spectacle"
poésie Marie-Claire
poésie Marie-Claire
Mercredi 17 janvier - Marie (0 MN )
Nous voila encore une fois à Saint Pierre ! Pour faire autre chose que les deux dernières fois, nous décidons de louer une voiture pour découvrir le côté Atlantique de l'île et l'intérieur des terres.
Nous n'avons rien réservé, mais nous trouvons une petite Clio à l'agence de loc de la ville (35€) et à 9h nous sommes partis. Direction la côte au vent, la presque'île de la Caravelle. Il ne nous faudra pas moins de deux heures pour l'atteindre ! Nous passons par Morne rouge dans les terres en altitude, l'Ajoupa-Bouillon, puis le Lorrain, le Marigot, Sainte Marie et la Trinité le long de la côte est. Il fait chaud !
L'est de l'île est beaucoup plus peuplé mais aussi plus riche, les maisons sont coquettes et fleuries. Rien à voir avec Saint Pierre.
A la Trinité, nous bifurquons vers la presqu'île, où nous poursuivons jusqu'à la fin de la route. Ensuite, la pointe est une réserve naturelle. Beaucoup de voitures, de nombreux touristes sont venus comme nous. Il fait très chaud. Nous décidons tout de même de monter jusqu'au phare qui est au sommet à 157 mètres. Le chemin qui est plutôt de la taille d'une route, n'est pas très agréable. La végétation est sèche, on se croirait presque chez nous !
A la Trinité, nous bifurquons vers la presqu'île, où nous poursuivons jusqu'à la fin de la route. Ensuite, la pointe est une réserve naturelle. Beaucoup de voitures, de nombreux touristes sont venus comme nous. Il fait très chaud. Nous décidons tout de même de monter jusqu'au phare qui est au sommet à 157 mètres. Le chemin qui est plutôt de la taille d'une route, n'est pas très agréable. La végétation est sèche, on se croirait presque chez nous !
Deux catas mouillent dans la baie du trésor. Cela nous fait rêver, peut être une prochaine fois.
Enfin nous arrivons au phare où nous avons enfin une vue sur les baies qui entourent ces pointes (pointe du diable, de la Table, petit nègre)

Les noms sont parlant ! Ilet lapin, ilet du trésor, baie du Galion, du trésor, Granjean, anse Chandelier, bois vert...
Toute une histoire qui transparait dans ces dénominations. Les ruines du château Dubuc se nichent dans une baie en contre bas. Autre temps où l'on vivait ici de piraterie, esclavagisme, cultures... du moins pour les blancs.
La végétation n'a que 200 ans, la forêt primaire a disparu au profit des cultures.

Nous nous régalons de poulet boucané (cuit sur un grill de charbon de bois et de canne à sucre) à l'ombre d'arbres, devant les cabanes de pêcheurs, sur des tables couvertes de nappes en madras de toutes les couleurs.
Pour le retour nous prenons le chemin des écoliers par des routes de traverse, plus courtes en distance mais très, très, sinueuses. Je ne dépasse pas les 50 km/h ! Nous suivons la D2, puis la D1. Quelques noms relevés : Mornes des roseaux, trou matelots, deux choux, piton gelé, fonds Saint Denis...

Nous nous régalons, la végétation dévore tout. Les troncs d'arbres sont envahis sur toute leur hauteur de plantes de toutes sortes. Les fougères arborescentes font pour certaines bien cinq mètres. Des balisiers sont en fleurs. Nous sommes sous le charme.

Plus loin nous faisons halte pour découvrir le saut du gendarme, cascade d'une dizaine de mètres où je n'ai pu résister au plaisir de me baigner. Elle est froide !
De retour à Saint Pierre, nous avons un coup de speed : de prime abord, nous ne trouvons pas Mango II où nous l'avons laissé !!! Il est beaucoup plus près de la plage et de la jetée ! Comment est ce possible ?
Nous rendons vite fait la voiture au loueur et regagnons rapidement le bord. Mango n'est plus au même endroit, il n'y a pas de doute ! Pourtant pas de vent et la mer est très calme. Nous décidons de lever l'ancre pour reprendre notre mouillage. Surprise encore, notre ancre est en direction de la plage. Notre bateau ne peut donc pas avoir été chassé. La longueur de chaine est importante, car nous avions mouillé par 10 mètres de fond, alors que maintenant il n'y a plus que 5 mètres !
Après réflexion, nous ne voyons qu'une possibilité : notre chaine était sur une autre chaine et le bateau en relevant la sienne a emmené la notre ! Cela nous glace les sangs.
Mais plus de peur que de mal.
Baignade, puis Marc retourne à terre pour acheter quelques bières et une plaque de chocolat. Il nous faut bien ça pour nous remettre de nos émotions !
Apéro, repas (omelette du Dom mais sans le Dom et avec patate douce et oignons pays)
Quelques parties de Yams, Marc n'a toujours pas plus de chance... Dodo tôt... pour changer.
Jeudi 18 janvier - Marc (18 MN 4h)
Une nouvelle navigation se profile ce matin pour rejoindre les Anses d'Arlet, ultime étape de notre aventure antillaise. Mais nous avons le temps, nous prenons le petit dej tranquillement, puis nous rangeons un peu avant le départ. Une dernière fois nous mettons l'annexe à l'eau et filons au marché, vidage des poubelles aux containers. On en profite pour jeter les bouteilles de 5 litres d'eau écrasées. Béa avait demandé des graines à roussir, aussi nous allons voir la fournisseuse hadoc. On lui en prend 3 gros sachets, deux pour Béa et un pour nous. On compète par six petites bananes achetées à une autre marchande. Nous repartons de suite.
Ce sera aujourd'hui, une succession de petits pincements au coeur. On regarde le marché, it's the last time, le ponton aux odeurs de bois caca. On monte dans l'annexe et et rejoignons Mango. Le soleil est là, beau et déjà chaud. Il n'y a pas de vent ou presque. Marie est aux moteurs, je suis à la zapette. Salut Saint Pierre ! Merci pour ces bons moments, petit bout de France sous les tropiques.
La côte s'éloigne doucement. A un ou deux milles des côtes nous levons la grand voile. Bien nous en a pris car le vent se lève, 6, puis 10 noeuds. Pépère ! Heureux ! Arrivée programmée vers 13 h ! super !
Nous avançons ainsi par une belle matinée ensoleillée.
Nous atteignons la baie de Fort de France, comme d'habitude le vent est un peu plus fort. Nous avançons à 7/8 noeuds au prés bon plein.
Je vois un navire de guerre à l'arrêt juste dans notre trajectoire mais encore assez loin... Après 30 minutes, nous sommes en approche, encore à deux milles environ. Il me semble que c'est une frégate militaire. Signe affiché à tribord rond - losange - rond. Je me rappelle vaguement que c'est un navire à l'arrêt.
Notre cap nous fait passer un peu devant lui à quelques centaines de mètres.
Zut on a pas mis la VHF en route, je la branche et ça ne loupe pas, quelques minutes plus tard, nous sommes contactés :
- Frégate Française à voilier sur notre tribord, est ce que vous me recevez ?
- Frégate Française, ici voilier Mango II, on vous reçoit fort et clair, à vous
- bonjour Mango II, nous sommes en manoeuvres militaires et vous demandons de passer sur l'arrière de notre navire
- bonjour, bien reçu, nous virons de bord et passons sur l'arrière de votre navire
- merci de votre collaboration, bonne journée
Le reste du trajet se déroule paisiblement.
On aperçoit les anses d'Arlet.
Difficile de ne pas penser à ces dernières semaines. Peut être avec moins de mélancolie que lorsque les copains sont partis, moment où nous étions un peu trop dans l'émotion. Alors, que dire ?
Difficile de ne pas penser à ces dernières semaines. Peut être avec moins de mélancolie que lorsque les copains sont partis, moment où nous étions un peu trop dans l'émotion. Alors, que dire ?
Ce projet, Marie et moi l'avons rêvé puis enfanté, j'ai envie de dire. Etait ce possible ? Réunir au cours d'un même voyage nos enfants et notre petite fille d'abord, puis des amis qui comptent. Et le rêve est devenu projet, puis invitation et lorsque tout le monde a dit oui, nous sommes passés à une phase active. Réservation du bateau, de l'avion, pré-listes, listes. Le temps passe lentement. Un an de préparation c'est long et pourtant c'est ce qu'il a fallut !
Cette préparation a animé nombre de nos soirées, week-end, à imaginer les itinéraires possibles... Le sud ? Le nord ? pour finalement se caler sur le nord avec en point d'orgue la Dominique pour son côté nature.
Echanges de mails avec l'anchorage hôtel près de Roseau, réservation d'un guide pour une rando au lac d'eau bouillante au milieu de l'île, baignoires naturelles d'eau chaude, Champagne Reef, plongées à Scott Head.
Et voilà que l'ouragan Maria décide d'y aller aussi mais en octobre et détruit cette merveilleuse île sauvage.
Et voilà que l'ouragan Maria décide d'y aller aussi mais en octobre et détruit cette merveilleuse île sauvage.
Exit la Dominique, on reconsidère le voyage, on recommence et ce sera le périple conté dans ce journal. Périple qui fut aux dires de tous, superbe.
Mais il faut le dire, l'aventure humaine est dans ce genre de voyage en bateau tout aussi importante que la beauté des lieux. Et sur ce point, pour ma part, je fus comblé de bout en bout ! Que d'émotions partagées. Les mots ne peuvent tout dire, il est des choses qui relèvent de l'indicible et qui ne s'expriment que par le vécu.
Je ne m'étendrai donc pas, si ce n'est pour dire que ce mois qui précéda mon anniversaire restera gravé profondément en moi et assurément comme l'un des plus forts que j'ai vécu. Dans le même temps, il ouvre des perspectives, des envies aux uns et aux autres. Déjà avant le départ de nos amis, j'entendais des "quand refait on cela ?" "chiche on repart ?".
Et pourquoi pas en effet ? Une autre destination... à choisir, à rêver et à vivre ensemble !
La retraite se profile pour trois d'entre nous. Dom dans quelques mois, Didier début 2019 et moi fin 2019. Nous allons rejoindre Denis qui en profite déjà depuis quelques années.
Pour notre part, le projet d'achat d'un bateau pour de longues découvertes du monde est envisagé.
J'espère que les étapes de ce voyage seront l'occasion de nouveaux partages avec les amis.
Je sors de mes pensées, la terre approche, nous mouillons aux anses d'Arlet, côté nord, c'est à dire à l'anse Chaudière. L'eau est cristalline et chaude.
Nous nous baignons puis Marie fait le tri des coquillages et autres coraux. Qui reviendra dans la froidure de la Lorraine et qui retrouvera les fonds de la mer des caraïbes ? Ça frémit sur le pont où toute la collection a été étalée. "toi tu viens avec, toi tu restes, plouf"
Les laissés pour compte dessinent des taches claires au fond de l'eau, un peu comme des étoiles sur un fond bleu.
Un cata vient se mettre très près de nous, moteur en route pendant près d'une heure ! Alors qu'il y a de la place sur 200 mètres autour de nous ! Merde, on avait pas envie de ça pour notre dernière soirée.
Dernier apéro, une Lorraine dans laquelle je vide le reste de Picon. Les placards sont vides eux aussi, Marie a commencé le rangement des affaires, je complète avec les miennes.
On se regarde, on ne se dit rien, inutile, on pense la même chose...
Mince, c'est passé vite !! Ainsi va la vie. Bonne nuit
Vendredi 19 janvier - Marie (15 MN 3h)
Dernier jour... Nous sommes tristes et de plus fatigués à l'avance à l'idée des formalités à accomplir et du voyage à venir.
Départ à 6h15, nous levons l'ancre rapidement pour couvrir les 15 milles qui nous séparent du port du Marin. Il nous faut être au port à 10h maxi.
Nous n'avons pas le plaisir d'une dernière navigation à la voile car le vent est de face et faible. Tant pis, nous aurons bien profité des alizés ces dernières semaines.
Navigation sans histoire, nous dépassons la pointe du Diamant et j'ai une pensée pour les conditions particulières du voyage aller avec ce filet pris dans l'hélice qu'il m'avait fallut aller couper ! Rien de tel aujourd'hui. Les poissons volants sautent dans une mer formée. Par endroit de longues bandes d'algues brunes couvrent la mer.
9h, nous sommes à la station essence pour faire le plein (114 litres de gasoil et 7 litres de super pour l'annexe soit 147€ en un mois).
J'appelle Star Voyage comme convenu. Deux skippers arrivent pour conduire Mango à sa place de port. Ça y est, ce n'est plus notre bateau.
Il fait très chaud. Une fois les haussières fixées au quai, la valse des vérificateurs commencent. Les voiles sont montées, les moteurs démarrés, le plongeur vérifie la coque et les hélices...
Une annexe fait le tour de Mango pour s'assurer de l'état des coques. Marc monte à bord avec le chef de base. Surprise : la coque tribord présente un impact avec un petit trou, 40 cm au dessus de la ligne de flottaison ! Nous ne sommes pourtant pas allés au port et nous n'avons rien touché, comment est ce possible ?
Une annexe fait le tour de Mango pour s'assurer de l'état des coques. Marc monte à bord avec le chef de base. Surprise : la coque tribord présente un impact avec un petit trou, 40 cm au dessus de la ligne de flottaison ! Nous ne sommes pourtant pas allés au port et nous n'avons rien touché, comment est ce possible ?
Le chef de base nous rassure en disant que ce n'est pas grand chose, c'est l'affaire de 5 minutes pour le plongeur. Mais nous aurons la désagréable surprise de devoir régler une facture de 100€ pour la réparation ! Malgré nos explications, notre demande de geste commercial après une location d'un mois, rien n'y fait.
Marc rédige une réclamation qui sera suivit à notre retour d'un échange de mail avec le patron de Star Voyages. Nous aurons l'agréable surprise de recevoir un colis de six bouteilles de vin quelques temps plus tard. Nous avons été entendus.
Marc rédige une réclamation qui sera suivit à notre retour d'un échange de mail avec le patron de Star Voyages. Nous aurons l'agréable surprise de recevoir un colis de six bouteilles de vin quelques temps plus tard. Nous avons été entendus.
Après les formalités, nous allons nous doucher au port. Que d'eau douce après un mois d'eau salé ! C'est bon ! Mais le savon bleu pour l'eau de mer découvert par Lucille aura été très efficace et agréable. Nous ne partirons plus sans lui !
Nous laissons les valises puis partons nous balader. Derniers achats au marché couvert local. Marc ne peut refuser d'acheter un petit cadre à une jeune antillaise et moi je tombe sous le charme de deux portes clefs et d'une bague en graine du pays. J'adore !
Repas au Zanzibar (resto du départ) où nous nous régalons d'une belle langouste.

Petit tour sur la plage où des jeunes s'entrainent à la voile sur des catamarans modernes du type Hobby 4 mais aussi sur des yoles traditionnelles.
A 16h le taxi est là.

Il fait très chaud, nous dégoulinons. Attente, au dernier moment nous allons enfiler nos vêtements d'hiver dans les toilettes. J'achète des fleurs pour Maman.

Il fait très chaud, nous dégoulinons. Attente, au dernier moment nous allons enfiler nos vêtements d'hiver dans les toilettes. J'achète des fleurs pour Maman.
Décollage vers 19h30. Repas dodo. Nous n'avons personne devant nous et nous pouvons étaler nos jambes dans le couloir. Par contre mon voisin a une bonne crève et n'arrête pas de tousser, j'espère qu'il va la garder !
Atterrissage vers 8h du matin, heure française. Il pleut, environ 5° !
Nous récupérons nos bagages. Notre taxi Diapason est là et à 9h nous quittons l'aéroport. Mauvaise nouvelle : nous ne serons pas seuls mais surtout il faut attendre les autres voyageurs dont l'avion a du retard. De plus ils habitent au fin fond de la Meuse. Nous ne serons rentrés chez nous que vers 15h30. C'est cher payé ! presque aussi long que la traversée de l'Atlantique !
Autre péripétie : pas moyen de mettre la main sur mon trousseau de clés de la maison. Heureusement que nous avions laissé un exemplaire à notre voisin ! Le trousseau sera retrouvé un mois après notre retour dans la doublure de ma valise !
Voila ! C'est fini, la vie ordinaire reprend.
Mais que c'était bon ! On repartira c'est sûr !
En un mois :
368 milles (près de 700km) parcourus en 70h de navigation ce qui fait une moyenne d'un peu plus de 5 noeuds à l'heure.