samedi 18 février 2023

LE TOUR DU MONDE DE GRAOULLY: CAP VERT (Janvier 2023)


Ile de Sal du 30/12/2022 au 02/01/2023)

Dès le vendredi 30 au matin nous nous rendons en annexe près du petit port de pêche, on croise des navires qui ressemblent plus à des épaves qu'à des embarcations de pêche ! 

Nous apprendrons que le Cap Vert comme l'Afrique en général est la poubelle de l'Europe. 

Les navires qui sont déclarés inutilisables à la navigation en Europe sont revendus pour peu de chose ici où la règlementation est inexistante... pratique pour s'en débarrasser ! ce qui évite évidement de dépenser le coût nécessaire à leur démantèlement !

 Arrivés au quai, Il y a trois dinghy déjà amarrés à un petit quai en béton rongé par le sel. Deux pneus accrochés en vertical protègent les embarcations. 





Nous lui préférons la petite plage à coté où 5 gamins se précipitent pour nous prendre les amarres en criant: "gardien", "gardien". Nous savons que c'est le principe au cap vert, des gamins surveillent les annexes contre quelques pièces. On doute de l'efficacité si un adulte mal intentionné décidait de voler ! 

Néanmoins le fait de proposer un service plutôt que mendier nous convient bien dans l'esprit. 

Nous mettons en place tout de même notre chaine et un cadenas autour du moteur et du bidon d'essence pour éviter les tentations. 





Les gamins nous accompagnent jusqu'au poste de police et de douane où nous devons faire notre entrée dans le territoire.

Le policier qui nous reçoit parle un peu Français et nous accueille très aimablement. Il me fait remplir une feuille d'informations sur laquelle figurent les noms des membres d'équipage et les numéros d'enregistrement du bateau. 

Sans trop comprendre pourquoi il nous demande de revenir le lendemain pour faire tamponner nos passeports et finaliser ainsi l'entrée sur le territoire. En fait nous découvrirons le lendemain que la police n'est pas habilitée et c'est l'immigration qui tamponne, simplement le douanier n'était pas dispo la veille.

Quoi qu'il en soit nous sommes désormais en règle et avons un visa touristique d'un mois. 

Nous en profitons pour nous balader dans cette toute petite ville de 1200 habitants et faire quelques courses dans une petite épicerie tenue par un chinois, on est tout de suite dans l'ambiance ! Dépaysement complet ! 






Marie se fait offrir un bracelet fait de petites perles colorées par une dame sur un mini marché en plein air. 

Nous trouvons en cherchant bien un distributeur de billets et pouvons retirer un peu d'argent local. Le retrait est limité à 2000 escudos cap-verdien soit environ 180 euros. C'est un peu regrettable car nous avons des frais forfaitaires pour chaque retrait et on aurait préféré retirer plus d'argent tout de suite puisque nous serons au cap vert un mois.

Nous nous mettons également en chasse pour acheter une carte sim avec de la data. On nous a conseillé le réseau Unitel qui parait-il est bien plus performant que Movtel. Hélas nos recherches restent infructueuses. Seul Ludovic arrive à obtenir une carte dans une petite échoppe mais du coup le stock est épuisé !





Nous nous arrêtons au retour dans un petit bar devant la plage, rendez-vous des navigateurs ! Chacun parle de sa traversée depuis les Canaries. 

Ceux arrivés comme nous ont vécu des histoires similaires avec la météo. Nous voyons aussi le navigateur malheureux qui a perdu son bateau sur les rochers mais n'osons pas le questionner de peur de remuer de mauvais souvenirs. 

Un cap verdien qui est en ménage avec une Française nous propose de nous accueillir pour le réveillon du 31/12. C'est sympa mais nous verrons bien demain car il lance cette invitation à la cantonade et on ne sait pas trop si l'on peut vraiment s'y fier.

Nous passons une nuit paisible car la baie est bien protégée du vent et de la houle. Cela nous change des derniers jours et ça fait vraiment beaucoup de bien. 

Nos équipiers commencent déjà à prendre des contacts afin de trouver un bateau pour les Antilles ou le Brésil même si nous leur avons assuré de les garder à bord jusque Mindelo. 

Le samedi 31 nous prenons un taxi pour aller nous balader dans l'île. 

Nous prenons un Aluguer qui est en fait un pic-up avec deux bancs en bois dans la benne arrière. Nos équipiers nous accompagnent jusque Espargos la capitale de l'Ile. Le coût de la course est modique 50 centimes d'euros par personne. 

Charles et Ludovic nos deux équipiers 



Dans cette ville de 6000 habitants nous trouvons enfin une carte avec de la data que nous payons 50 euros pour 100 gigas de quoi tenir largement tout un mois. 

Nous mettrons un téléphone en réseau pour permettre également à nos enfants de se connecter lorsqu'ils viendront.



La ville n'offre pas grand chose à voir. Nous buvons un coup tous les quatres sur une terrasse ombragée puis nous prenons un taxi avec Charles pour les anciennes salines nichées au fond d'un cratère. Le taxi nous fait un prix pour nous emmener, nous attendre une heure et nous conduire ensuite à Santa Maria la ville la plus à l'Est de l'île. 

Les site des salines est superbe, c'est un ancien cratère qui a été à une époque lointaine recouvert par la mer puis de nouveau dégagé. Le sel y a donc été récolté de nombreuses années avant de n'être plus qu'endroit visité par les touristes. 





Le site reste très beau avec des couleurs incroyables et on peut se baigner dans des eaux tellement salées que debout on flotte jusqu'à la taille comme un bouchon. 

A la sortie il est possible de se doucher à l'eau douce. 

Nous sortons du cratère et filons à Santa Maria une ville très touristique. 




L'ambiance change complètement, nous mangeons dans un restau cher, bondé de touristes pour y manger un repas très médiocre, dans le bruit d'une sono mal réglée. 

Nous allons faire un tour sur la plage qu'on dit très belle.. bondée elle aussi !


Nous reprenons un taxi pour rentrer à La Palmeira. Le taxi roule très vite, musique cap-verdienne à fond, suspensions complètement HS, la voiture tape bruyamment à chaque bosse ! 

Le soir du réveillon nous n'allons pas à terre. Nous laissons nos équipiers se rendre aux festivités. Je les dépose vers 20h ils rentreront dans la nuit déposés par un bateau Anglais à l'ancre dans la baie.

Le lendemain dimanche 1er janvier nous restons à bord le matin et préparons le bateau en vue  de notre prochaine traversée vers San Nicholau. 

Petit tour au bar du village l'après-midi, l'ambiance dans les rues est un peu glauque, ça sent le lendemain de cuite !

Le lundi 2  janvier nous allons faire les formalités de police pour quitter l'île et achetons quelques fruits et légumes chez le chinois car demain mardi 3/01 nous partirons pour l'île de San Nicolau. 


 



 San Nicolau du 03/01/2023 au 06/01/2023

La traversée de Sal à Tarraçal est très agréable avec du vent portant mais à la pointe nord-est nous essuyons un gros coup de vent supérieur à 40 noeuds. L'accélération est impressionnante, nous prenons rapidement deux ris dans la grand voile mais le vent retombe vite heureusement! derrière le bateau nous voyons un aileron de requin qui s'approche, une silhouette se découpe et un beau requin d'un mètre cinquante à deux mètres nous passe sur le travers arrière ! 

Nous arrivons au mouillage de Tarraçal, le sable est noir et nous sommes devant des falaises. Un vent catabatique puissant déferle de la montagne. Les 25 noeuds sont permanents et souvent on dépasse les 30. Peu après notre arrivée un autre voilier vient ancrer pas très loin de nous.






Le matin suivant du 4 janvier nous prenons l'annexe et nous rendons au village situé dans la baie voisine. On nous a parlé d'un resto participatif où l'on mange très bien. 

La petite baie est super bien protégées du vent, quel contraste avec notre mouillage ! 











On voit peu de monde en nous promenant dans les quelques ruelles pavées qui parcourent les lieux. Nous arrivons au resto sur le mur duquel une affichette précise qu'Anna n'est pas là mais qu'il suffit de prévenir un voisin qui l'avertira de notre présence. Ce que nous tentons de faire mais le voisin nous précise qu'Anna est partie à la ville faire un ravitaillement ! Tant pis ce sera pour une autre fois... ou pas!

Nous nous rendons au fond de la baie d'où part un petit sentier qui chemine dans une coulée verte. On apprécie l'ombrage des cocotiers pour remonter la vallée sur quelques kilomètres. Il y a pas mal d'eau qui permet la culture de pommes de terre. 










Au bout du vallon le chemin prend de l'altitude, et grimpe dans la falaise. Marie ne se sent pas de grimper, j'y vais seul et atteint un balcon de pierre d'où j'ai un super panorama jusqu'à l'océan.






Le lendemain 5 janvier nous reprenons la mer, le vent souffle bien et nous avançons rapidement jusque Tarrafal la capitale l'île. Nous ancrons à coté de 4 autres voiliers. 

Nous nous rendons à terre où nous faisons la connaissance de Rosen, un  cap-verdien d'une taille de 2 mètres qui se présente comme le capitaine de la plage. 










Il chasse les deux gamins qui voulaient garder notre bateau, comme on chasserait des mouches ! Nous comprenons que c'est son territoire. Il parle un peu français et nous propose de nous guider jusqu'au poste de police pour les formalités administratives.

Au retour il indique un petit marché local dans lequel nous entrons. L'ambiance est un peu glauque, le bâtiment semble plus ou moins désaffecté, en travaux peut-être. Trois personnes sont en train d'égorger des poissons sur des dalles couvertes de sang.

Il nous ouvre une porte qui donne sur une pièce très sombre. Il allume la lampe de son téléphone, deux femmes à l'intérieur montrent des fruits et légumes à Marie. Le choix se fait à la lueur de son téléphone, autant dire qu'on ne voit pas grand chose !

Les prix sont plutôt chers et Rosen prend surement une com !

Nous finissons à la terrasse d'un petit café où nous prenons une bière.


Le lendemain 6 janvier nous nous levons tôt, notre bateau voisin nous interpelle, ce sont 3 jeunes bretons en tour de l'atlantique que nous avons déjà croisés à Sal. Ils ont attrapé un thon la veille bien trop gros pour eux et nous en proposent une belle tranche ! On leur tend une épuisette pour collecter ce beau cadeau ! 

Puis nous levons l'ancre et partons pour Sao Vincente en espérant toutefois nous arrêter à Santa Lucia si le vent le permet.

En fait, le vent sera très faible au départ puis s'établira à 15 noeuds pour finir de plus en plus fort ! Les passages des caps étant comme d'habitude très violents !

Les rafales de vent sont si fortes que nous abandonnons l'idée d'un arrêt à Santa Lucia et nous continuons vers le sud de Sao Vincente. Grave erreur car dès passé le cap sud-ouest le vent forcit et vient de face avec les vagues qui l'accompagnent.

Nous aurions du contourner l'ile par le nord nous aurions fini au portant !

Nous naviguerons comme ça face au vent durant deux heures ! Graoully percute les vagues et ces dernières passent par au-dessus du bateau ! Douches assurées. 

Nos deux équipiers semblent impressionnés et ne disent rien !

En fin d'après-midi nous entrons enfin dans la baie de Mindelo et nous pouvons mouiller à coté d'une épave, un cargo couché sur le flan dont la coque rouillée est couverte de coquillages !  


Sao Vincente du 7/01 au 12/01/2023

Le 7 janvier au matin les alizés soufflent fort et la chaîne est tirée parfois violemment !



 

Ludo arrive dans le cockpit avec son sac à dos bien décidé a quitter le bord dès ce matin. Charles nous demande s'il peut rester encore une nuit ce que nous lui accordons volontiers.  

Nous nettoyons le bateau puis nous rendons en annexe jusqu'au légendaire flotting bar (bar flottant) que tous les navigateurs s'arrêtant à Mindelo connaissent. 

Nous buvons un coup avec nos équipiers pour fêter cette arrivée. 




Pour ce qui nous concerne nous avons une semaine avant l'arrivée de Lucille et Stéphane de quoi nous préparer à les accueillir. 

Nous profitons également de cette première venue à terre pour faire les formalités policières d'entrée à Sao Vincente.


Nous resterons deux jours à l'ancre avant de prendre une place au ponton de la marina. Une mauvaise surprise nous attend lorsque nous levons l'ancre ! Le vent a été si puissant que la hampe en acier de 15mm d'épaisseur de notre ancre a été tordue à 45 degrés ? Marie-Claire est blême !! 


Le vent est toujours soutenu à Mindelo et la place n'est pas très confortable ! Ce sera ainsi pendant les 4 semaines où nous serons là et nous verrons plusieurs fois des haussières se rompre sur différents bateaux y compris le notre !


Graoully au ponton, on le distingue par son dragon sur l'avant de la coque.






On profite de la wifi de la marina pour téléphoner à nos parents.


L'ambiance est très sympa, multinationale,  même si les Français sont je pense majoritaires. Tous les navigateurs présents vont réaliser une transatlantique, 90% directement vers les Antilles et 10% vers le Brésil. 

Au flotting bar nous glanons une foule d'informations sur Mindelo et Santo Antao. 

Nous faisons connaissance avec un maître voilier pour coudre une nouvelle bande anti UV sur la bordure de notre génois. (35 euros ramené à 30) et Camille une bateau stoppeuse nous parle de José un Cap-Verdien qui pourrait peut-être nous aider pour notre ancre. Elle lui envoie un message et il passera nous voir le matin suivant. Il parle un peu anglais, je lui explique le problème qui pour lui n'en est pas un ! soit ! 

Il s'en va puis revient avec son bateau sous le filet de Graoully. Je descends l'ancre sur son bateau, il part avec et revient quelques heures plus tard avec l'ancre redressée. Je hisse l'ancre et l'attache à la chaîne, voilà le tour est joué. ! Et tout ça pour une somme raisonnable. Les Cap-Verdiens sont super débrouillards et rapides pour tout ce qui est interventions sur les bateaux, nous avons pu nous en rendre compte pendant le mois où nous étions à la marina.



SAO VINCENTE

Semaine du 13 au 20 janvier avec Lucille et Stéphane


Depuis ce matin vendredi 13 nous sommes impatients de voir arriver Lulu et Stephane, leur avion doit atterrir vers 12h30, aussi dès 13h nous jetons régulièrement un oeil vers l’entrée du ponton pour ne pas louper leur arrivée mais finalement alors qu’un voisin vient nous poser une question notre attention est détournée et nos deux vacanciers arrivent déjà au bateau chargés de leur bagages !




Marie et Lulu sont pleines d’émotions à l’occasion de ces retrouvailles, il est certain que notre voyage nous éloigne de nos proches et ce n’est pas toujours simple… !


Prise de possession de leur cabine, changement de tenue vestimentaire, petit apéro et repas sont un préliminaire.

Dans l’après-midi nous allons faire un tour à la plage proche et y passons le reste de la journée avant un petit restau sympa dans le patio de l’alliance Française à l’ambiance musicale Cap-verdienne.





Le lendemain samedi nous faisons un tour dans Mindelo, allons au marché au poisson qui est tout de même spectaculaire, au marchés aux légumes, au marché africain plein de boutiques tenues par des sénégalais, cette partie est très colorée et joyeuse. Nous sommes sollicités de partout mais jamais une once d’agressivité.















Dimanche 14 nous avons réservé un repas buffet en bord de mer, chez Loutcha qui est une institution à Mindelo ! Nous prenons un minibus affrété par le restaurant et nous nous retrouvons une vingtaine à traverser l’ile pour atteindre la pointe sud-est dans un cadre sympa. 


Nous sommes je pense une centaine au total à partager un buffet énorme arrosé de Cha Fogo qui est un vin rouge de l’île de Fogo. Ce vin puissant nous fait penser aux vins du sud ouest. 

Un orchestre cap verdien met l’ambiance et le vin aidant Marie réussit à m’entrainer sur la piste danser la samba sous l’oeil goguenard de Stephane qui ne fait pas le malin longtemps entrainé lui aussi par Lucille ! C’est mon tour de me bidonner ! 



Nous rentrons un peu fatigués de cette journée mais heureux. 


Le lundi 15 janvier nous nous levons tôt et prenons le ferry à 8h pour l’île voisine de Santo Antao. Après une heure de navigation nous accostons au port et dès la sortie un chauffeur de collectivo nous attend au milieu de dizaines d’autres chauffeurs qui sollicitent bruyamment les voyageurs qui viennent de débarquer. Le nôtre porte une pancarte Marc et Marie car nous avions organisé notre voyage avec le loueur de notre gite de montagne. 


Nous jetons sur le toit nos sacs à dos et embarquons dans le minibus. Nous sommes à 17 touristes et locaux à nous entasser à l’intérieur ! 




C’est épique, voir impressionnant d’autant que rapidement la route grimpe en lacets et nous longeons des à pics vertigineux. L’ambiance est très bon enfant, musique, rires, discussions en portugais, en anglais… Parfois le bus s’arrête pour charger un paquet qui est jeté sur le toit et qui sera livré de l’autre coté de l’île. A un moment le chauffeur s’arrête et va boire un café dans un bistrot alors que nous restons tous à bord à l’attendre. 



Au fil des kilomètres le paysage change, de désertique il devient de plus en plus vert. Des arbres apparaissent, d’abord en nombre épars puis en forêt dense. C’est stupéfiant cette différence entre les autres îles du cap vert et celle-ci ! On nous l’avait dit mais le vivre est impressionnant. 


Après une heure sur des routes entièrement revêtues de petits pavés taillés dans le basalte nous arrivons à Espongiéro où Alain Belge d’origine et son épouse cap verdienne Lucia nous accueillent dans leur gite. 






Nos chambres ne seront dispo qu’à 13h mais nous pouvons laisser nos affaires, charger un pic-nic dans les sacs à dos et après les conseils éclairés d’Alain sur une ballade pas trop engagée mais qu’il nous certifie jolie, nous partons sous le soleil à travers un petit sentier en bord de forêt. La température n’a plus rien à voir avec Mindelo, ici nous sommes plus proche des 20 degrés ce qui rend la rando des plus agréable. 


Nous marchons jusqu’à deux points de vue superbes, nous croisons en chemin un vieux paysan qui vit dans deux petites baraques en pierres de basalte. Il est très heureux de nous voir, très convivial même si nous ne pouvons échanger véritablement à cause du barrage de la langue. Il nous accompagne un centaine de mètres pour nous placer sur le bon chemin.

Nous faisons notre pause casse croute au deuxième point de vue sur la vallée. 

Le reste de la balade nous conduit jusqu’au bord du cratère de `Cova, la vue est vraiment très belle.



















Nous retrouvons le gite dans l’après-midi. Marie fait une petite sieste dans un hamac sur la terrasse. 






Le soir nous nous retrouvons à prendre un repas commun avec d’autres randonneurs de nations multiples. L’ambiance est simple et conviviale. Le repas typique est excellent. Les deux caïpirina que j’ai bues, si elles étaient délicieuses me chauffent toutefois un peu les oreilles !


Nous passons une nuit réparatrice et dès 8h nous retrouvons au petit déjeuner. Alain nous conseille une randonnée de 6 heures qui passe par le bord du plateau, puis par une longue crête avec de beaux points de vue.







Les sacs à dos prêts nous entamons notre rando par un kilomètre d’une magnifique route pavée avant de prendre un bon sentier qui monte dans la forêt. Toute la balade est vraiment incroyable, les points de vue effectivement surprenant. Les forêts datent de moins de 50 ans car issuent d’une vaste campagne de plantation organisée par l’URSS lorsque le cap vert est devenu indépendant. Lors de cette indépendance le Cap vert était proche de Cuba et des Russes. Moyennant l’accord par le cap vert de la construction d’un aéroport militaire Russe sur l’île de Sal, en contre partie les russes ont investi dans l’archipel et notamment dans l’ile de Santo Antao qui est l’île la plus haute. En plantant massivement des arbres, majoritairement le pin de teneriffe, ils ont modifié le climat de l’île. Dès 700 mètres d’altitude une forte condensation la nuit, accentuée par les plantations réalisées, permet d’irriguer les sols volcaniques fertiles et favorise la culture des fruits et légumes. Certaines vallées sont gorgées d’eau qui descend de la montagne. 









Cette sympathique rando de 6 heures est de difficulté moyenne et Lucille qui s’estime mauvaise marcheuse nous impressionne par sa facilité apparente à franchir les obstacles. De retour au gite la satisfaction se lit sur les visages. 

Le soir nous nouveau dîner avec quelques têtes différentes.


Le lendemain mercredi nous quittons le gîte et nous rendons à pieds en 40 minutes jusqu’à Cova pour descendre dans le cratère éponyme. 


Tout le fond de la caldeira est intégralement cultivée et de nombreux ouvriers sont à l’oeuvre. Tout se fait à la main, pas ou très peu de tracteurs. Les transports se font encore beaucoup à dos d’ânes. 








Après une heure de marche dans le fond du cratère nous atteignons la lèvre situé à l’est. Nous sommes sur un balcon naturel et là nous prenons une claque tant le spectacle qui s’offre à nous est époustouflant ! La vallée de Paul est incroyable de beauté !! Tous les flans de montagne sont cultivés, la moindre petite terrasse est exploitée. Canne à sucre, légumes, arbres fruitiers à perte de vue. Le sentier d’environ 1m50 de large est comme les routes entièrement pavé lui aussi. Nous pouvons le suivre serpentant à perte de vue, il nous donne la dimension de notre parcourt puisque nous allons descendre 600 mètres de dénivelé en 4 heures jusqu’à un petit hameau d’où nous prendrons un aluguer (véhicule collectif plus petit que le bus) pour retourner au port et prendre le ferry.





La descente est impressionnante car vertigineuse mais le chemin complété par un petit muret latéral rendent la marche rassurante.

L’eau coule partout le long des parois et celle-ci est collectée dans de petits canaux taillés dans la roche afin de la canaliser vers les différentes terrasses cultivées. Les fonds de vallons escarpés sont peuplés de bananiers créant des coulées vertes qui dévalent des parois de roches volcaniques sombres. Près des chemins sont plantées des champs de canes à sucre bordés d’arbres couverts de fruits, mangues, marracujas (fruits de la passion), café, papayes, bananes, citrons, oranges, d’autres qui nous sont inconnus et même des pommes !

Un véritable Eden cette vallée ! 


















Une fois le dénivelé avalé nous entrons dans un petit restau charmant.




 Nous y ferons un repas local succulent. Le patron nous commande un collectivo qui nous récupère à 15h devant la terrasse. A 16H30 nous sommes au port pour prendre le ferry de 17h. 

Nous réintégrons Graoully et après une douche nous faisons un restau à la Casa Tchicau. Excellent repas et musique Cap-Verdienne.






Vendredi c’est déjà le départ pour Lulu et Stephane, nous les accompagnons à 11h au taxi qui les conduira à l’aéroport tandis que Quentin, Mathilde, Méline et Alexandre arriveront à 13h ! 

Ce fut une belle semaine qui nous l’espérons leur laissera un aussi bon souvenir qu’à nous !




Semaine du 20 janvier au 27 janvier 2023 avec Quentin, Mathilde, Méline et Alexandre.


Nous attendons à l'entrée de la marina nos nouveaux vacanciers avec impatience. Ils ont croisé Lucille et Stéphane à l'aéroport.

Nos retrouvailles sont chaleureuses. je suis super contents d'accueillir mes enfants, de pouvoir partager un bout de notre voyage avec eux.


Nécessairement le programme est redondant avec la première semaine. Je place ici surtout des photos les commentaires étant similaires sauf pour le dernier jour à Santo Antao. 




Pot au floating bar.
Visite d'un centre d'art



Rando sur Sao Vincente.
















 

3 Jours à Santo Antao













travaux de pavage d'une piste reliant deux villages. Tout est réalisé en pavés de basalte































Rando à Ponto do Sol 












































Escale de la golden race ! 

Répétitions du carnaval






Dernière coupe avant la transat par une amie d'un bateau suisse.




Quelle superbes semaines avec nos enfants !! Impatients de remettre ça... peut-être aux Antilles à la fin de l'année ! 



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