lundi 10 avril 2023

LE TOUR DU MONDE DE GRAOULLY: PEDRA DA BOCCA AVRIL 2023

PEDRA DA BOCCA 3 et 4 avril 2023.

La route nous semble longue jusqu’à Serra de Sao Bento notre point de chute, la fin du parcours se fait sur une piste de terre et de sable qui serpente entre des montagnes érodées. C’est magnifique et nous sommes envoutés par le paysage.



Beaucoup de gens se déplacent à cheval.


Beaucoup de vautours Urubus dans cette partie du Brésil. 




Nous avons réservé dans une location par le biais de Booking, quelques kilomètres avant l’arrivée nous récupérons du signal téléphonique et pouvons nous connecter sur le site pour obtenir l’itinéraire jusqu’à l’hôtel. Nous suivons la carte et nous retrouvons sur la place principale d’un village. J’affiche la photo de l’hôtel et nous ne voyons aucun bâtiment ressemblant !
 

Nous faisons le tour de la place, dans une maison une porte est ouverte. Trois gamins sur un canapé regardent un film. On leur dit bonsoir et un homme sort d’une pièce située au fond et nous approche. Après l’avoir salué et informé que nous ne parlons pas Portugais avec google translate nous lui expliquons la situation et lui montrons notre page Booking avec notre auberge en photo. Sa femme nous rejoint. Il discutent entre eux quelques minutes. Il passe un coup de fil puis nous propose de nous emmener. Il prend sa moto qu’il nous demande de suivre. Nous roulons un bon quart d’heure avant d’arriver. Nous lui proposons de le dédommager pour l’essence mais il ne veut rien savoir et nous souhaite un bon séjour. Toujours cette gentillesse Brésilienne. 

Nos hôtes (Senna et Yvelina) sont charmants et eux aussi d’une grande gentillesse. Nous communiquons avec google translate en mode conversation. Ça permet quelques échanges sympathiques. Nous leur disons que nous irons manger ce soir à l’auberge proche sachant qu’ils ne font pas de repas pour les locataires de leurs chambres. 


Senna nous dit qu’il va réserver pour nous et qu’il nous emmènera en voiture. Nous sommes un peu gênés et ne voulons pas abuser. Nous pouvons nous débrouiller seuls sans souci. Mais il insiste.

En fait ils viendront tous les deux pour nous accompagner jusqu’à l’accueil ! On a l’impression d’être deux enfants !  Senna donne de plus au serveur un papier avec son numéro de téléphone en lui laissant pour consigne de l’appeler dès que nous aurons fini notre repas pour venir nous rechercher avec sa voiture.  Nous sommes de nouveau gênés et insistons pour rentrer à pieds mais rien n’y fait !

La carte ne nous emballe pas beaucoup surtout que Marie est végétarienne et tout est au poisson ou à la viande. Nous trouvons quand même notre bonheur mais nous ne trainons pas car nous ne voulons pas obliger nos hôtes à se déplacer trop tard. En fait à 21h30 nous quittons le restau et nous repartons en voiture. Senna m’a montré une phrase sur google mais le sens de la phrase même en Français nous échappe. Il part dans la direction opposée à l’hôtel et nous roulons bien 20 minutes avant qu’il ne se gare dans une petite ruelle sombre dans le village de Serra. On se demande où nous sommes et qu’est-ce que nous faisons là ! En fait ils nous montrent une pierre remarquable éclairée par quelques projecteurs. C’est joli et sur les rochers quelques tables en bois sont posées de ci de là qui appartiennent à une petite auberge que nous n’avions pas vue. Nous y entrons, le patron un gaillard d’une quarantaine d’année est très jovial et adore créer des oeuvres hétéroclites avec des matériaux de récupération. L’ambiance dans ce petit bar est savoureuse. Nous prenons une bière et Senna mange un sandwich. Mais oui bien sûr ! nous comprenons un peu mieux le sens de la phrase qu’il nous avait montrée sur son téléphone dans laquelle il faisait allusion à une collation ! 

Nous passons un très agréable moment dans cet endroit au charme si particulier. Nous faisons une photo de groupe, le patron un casque de viking sur la tête moi un couteau à la main (deux objets qu’il a fabriqué avec de la récup) on se marre bien.  Nous échangeons nos comptes Instagram et promettons de venir demain soir si le soleil est de la partie car parait-il cet endroit est connu pour son coucher de soleil ( Encore un !).


Le lendemain matin Pedro le fils de Mara que nous avons rencontrée hier vient nous chercher. Il sera notre guide pour nous faire visiter les sites géologiques du coin avec en point d’orgue Perdra da Bocca (La pierre à la bouche). Pedro ne parle pas un mot d’anglais bien qu’il nous dise qu’il apprend actuellement. 

Nous partons avec notre voiture et après une demi heure de route nous rentrons dans une fazenda ou nous garons notre voiture au bord d’une jolie rivière d’où nous avons un beau point de vue sur le site. Nous continuerons à pieds dans les sous-bois. Il fait très chaud et nous transpirons beaucoup.











Il veut absolument nous prendre en photo sur un rocher qui ressemble à une baleine. Il se sent obligé de jouer un rôle de guide pour touristes qui ne cadre pas avec nous. Nous sommes venus pour marcher en montagne mais il ne l’entend pas vraiment de cette oreille. Il doit penser qu’à notre âge nous ne sommes plus trop capables de marcher ?! 









Un peu frustrés par la marche trop courte bien qu’enthousiasmés par le site nous quittons Pedra da bocca pour un autre site qui a été consacré à Fatima. Une belle peinture rupestre est partiellement cachée par une statue de la vierge. 




des essaims d'abeilles sont accrochés à la paroi















Nous restons un moment a contempler la vue sur la vallée et les montagnes environnantes. Quelques ouistitis viennent troubler la quiétude ambiante. Marie découpe une banane dont elle pose les rondelles sur des branches. Ça ne traine pas et ils rappliquent rapidement. Une mère avec deux petits sur son dos reste un moment allongée sur une branche devant nous.



Nous sommes conduits ensuite jusqu’à un restaurant au pieds de Pedra da Bocca. Nous prenons notre repas en compagnie de Pedro qui nous explique que les guides ne payent pas leur repas. On renonce à lui expliquer que de toute façon le restaurateur n’est pas un philanthrope et qu’il fait payer ses repas plus cher pour absorber les couts.


L’après-midi Pedro nous emmène dans une boutique de produits artisanaux dans laquelle Marie achète deux trois babioles puis il nous emmène dans une auberge où nous buvons un café et comme cette auberge vend aussi de la cachaça nous en prenons deux bouteilles. Une pour le bateau et une que nous ramènerons. La cachaça est à la caïpirina ce que le rhum est au Ti punch antillais.

Nous repartons en espérant que la visite à des commerçants est terminée, c’est agaçant cette manie des guides de compléter leurs émoluments par des rétro-commissions… !

Nous passons par un dernier site géologique mais après ce que nous avons vu le matin il parait bien fade.




Ces scènes rurales sont très fréquentes dans cette région.


Sur le retour nous laissons Pedro à son domicile et regagnons notre chambre. Le soir nous retournons diner à l’auberge où nous avions acheté la cachaça car elle est à 400 mètres de notre logement. 

Marie est encore une fois déçue en précisant qu’elle est végétarienne car la serveuse qui est allée se renseigner près du chef revient et annonce royalement qu’ils ne peuvent lui faire que des frites !  

Nous quittons nos hôtes le lendemain après le petit déjeuner. Yvelina nous dit qu’ils n’ont personne avant demain et nous propose gentiment et gratuitement de rester une nuit de plus ! On la sent affectée, émue. 

Nous déclinons la proposition car nous avons loué la voiture et devons la rendre ce soir mais nous sommes touchés. Elle serre Marie très fort dans ses bras au moment du départ. 

Nous voilà sur le chemin du retour direction la marina Jacaré pour 3h30 de route. 


2 commentaires:

  1. Merci pour la visite. Dame nature reste puissante à installer des arbres sur la roche... Savez-vous de quelle époque datent les peintures ? Ça m'émeut toujours, ces signes de communication... Mad

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  2. C'est génial de vous suivre... Et les photos sont magnifiques... Bisous

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